Marche de la Cstb contre les institutions de Breton Wood

Le Fmi persona non grata au Bénin

Banderole rouge sur la tête, tambourinant des tam-tam en main, ils ont encore battu le macadam vendredi 12 mars dernier pour crier haro sur le gouvernement et surtout sur son hôte de l’heure le Fonds Monétaire International (Fmi) en mission au Bénin depuis la veille. Les travailleurs réunis au sein de la Confédération des Syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb) n’ont pas laissé trop de temps aux membres de la délégation du Fmi. Partis de la Place de l’Etoile Rouge sous un soleil de plomb, les travailleurs ont fini leurs marches au ministère de l’économie et des finances où ils ne semblent trop être les bienvenus. En effet, alors qu’ils s’attendaient à être reçus par le ministre des finances Idriss Daouda, c’est plutôt le secrétaire général adjoint du ministère Samuel Djenguè qui leur a accordés une petite attention. Juste un peu de temps pour écouter le premier responsable de ce syndicat Gaston Azoua. « Nous sommes venus dire au Fmi de retourner chez lui. On n’a pas besoin de Fmi au Bénin. Le Fmi n’est pas indispensable si on fait rendre gorge à ceux qui ont volé les sous et qui sont tapis dans les entreprises et les services d’Etat », fulmine-t-il. Très furieux, il dresse le bilan de cette institution au Bénin. « Pour mémoire, c’est le Fmi qui a amené les départs volontaires, les départs ciblés, c’est le même Fmi qui a voulu déstabiliser notre fonction publique en commanditant l’avancement au mérite », ajoute-t-il. Le bilan très sombre qui conforte ces marches dans leur position.

Dans une déclaration incendiaire venue en renfort aux propos d’Azoua, son adjoint Paul Issè Iko affirme que « le Fmi prend ouvertement le commandement de la gestion du pays aux côtés de Boni Yayi pour avancer et soutenir le non paiement de nos droits acquis, la braderie des entreprises publiques, encore le gel des recrutements, « la reforme » du fonds national de retraite, etc. ».Très déçus de ne pas pouvoir rencontré la délégation du Fmi, Azoua affirme que le 18 mars prochain toutes les centrales syndicales reviendront au ministère pour protester de vives voix contre cette arrivée au Bénin.

Marcel Zoumènou

Laisser un commentaire