Claudine Prudencio de plain-pied dans l’arène politique
Union pour le développement du Bénin nouveau (Udbn). C’est le nouveau parti politique qui a été porté sur les fonts baptismaux dimanche dernier au palais des congrès de Cotonou. A sa tête, on retrouve Claudine Prudencio, qui a tout de suite indiqué son appartenance à la mouvance présidentielle.
Le palais des congrès était hier débordant de monde. Venus de toutes les contrées du Bénin, militantes et militants du parti naissant se sont déplacés en grand nombre pour assister de visu à la création de l’Union pour le développement du Bénin debout (Udbn). Et ce fut chose faite. En présence de rois et têtes couronnées, personnalités politiques essentiellement de la mouvance, la présidente du comité d’organisation, Claudine Prudencio, qui sera élue présidente du parti, a décliné l’orientation politique de son creuset. Ainsi peut-on comprendre déjà que l’Udbn se veut un « parti progressiste et de développement sous-tendu par une morale républicaine ». Pour ce faire, l’Udbn est ouvert à toutes les idées et visions portées sur le développement du Bénin. La promotion de l’Etat de droit sera au cœur de l’action des membres de ce parti. Selon la présidente de cette formation politique, il importe qu’un nouveau système de communication valorisant le citoyen soit mis en place.
Au plan socio-économique, l’Udbn prône le libéralisme. L’éducation, la santé sont en pôle position. Pendant que la promotion des secteurs agricole, énergétique et routier, doivent bénéficier d’une attention particulière. La femme, comme on pouvait s’en douter, sera au cœur de toutes les actions, vu que la présidente de l’Udbn était déjà engagée dans le social. C’est grosso modo les grandes lignes directives du nouveau parti qui entend mettre tout en œuvre pour soutenir le président Boni Yayi dans ses œuvres et pour sa réélection en 2011. Il convient d’ailleurs de souligner que plusieurs lieutenants du chef de l’Etat étaient sur les lieux et ont apporté leur soutien au parti naissant. D’Eugène Azatassou à Grâce Lawani, en passant par Alexandre Hountondji et les têtes couronnées qui sont intervenus au pupitre, l’Undb est un parti naissant mais qui a déjà des allures d’un grand parti. Les nombreux discours de soutien des partis amis n’ont point manqué de relever le caractère généreux et combattant de celle qui préside aux destinées de l’Undb.
Zinsou porté au pinacle
Nul n’ignore que la présidente du nouveau parti, l’Undb était une militante de l’Union national pour le progrès et le développement (Undp) de l’ancien président, Dr Emile Derlin Zinsou. A l’occasion de la création de son parti, c’est avec grande émotion que Claudine Prudencio a rendu un hommage appuyé à celui qu’elle considère comme son parrain politique. En effet expliquera-t-elle, le président Zinsou lui a fait confiance. C’est lui qui l’a guidé dans l’univers impitoyable de la politique, l’a instruite et conseillée. Dès lors, elle ne saurait, tel l’oiseau, se fâcher contre son nid ou le mettre en feu. Son hommage sera également repris en écho par plusieurs intervenants pour qui, l’école politique de Zinsou en est une grande.
L’ordre bousculé
Les Béninois connaissaient déjà des femmes chefs de partis politiques. Au nombre de celles-ci, Rosine Soglo, Ramatou Baba-Moussa, Karimou Rafiatou, Grâce Lawani, Olga da Silva, Mamata Bako Djouga, Christine Ouinsavi et même Symphorose Lakoussan depuis le week-end dernier. Et outre la Renaissance du Bénin de Rosine Soglo, unique parti dirigé par une femme à disposer d’élus au Parlement, seule l’Udbn de Claudine Prudencio a pu mobiliser à sa constitution, le nombre de militants et de leaders politiques qui ont pris d’assaut le palais des congrès. Fort de sa démonstration de force, la présidente de l’Udbn peut revendiquer sa place dans le peloton de tête des femmes béninoises chefs de parti politique. Autrement, c’est l’ordre établi dans cette arène qui est bousculé.
Benoît Mètonou