« J’espère que nous aurons du matériel, des vélos de compétition à l’occasion du cinquantenaire de l’Indépendance »
Le président de la Fédération béninoise de cyclisme (Fbc) Rhétice Dagba a, dans un entretien, dressé le bilan d’activités effectué par le comité exécutif qu’il dirige depuis sa mise en place le 16 janvier dernier. Il a n’a pas manqué d’énoncer les perspectives d’avenir que la de la structure faîtière de cyclisme béninois entend mener au cours de l’année 2010
Monsieur le président, vous venez de faire un an à la tête de la Fédération béninoise de cyclisme, quel bilan peut –on en faire ?
Rhétice Dagba : Observons tout d’abord que le bureau à été mis en place le 27 décembre 2008 et que dès le 06 janvier, le président a été appelé par l’Union européenne comme assistance technique auprès du gouvernement du Togo. Donc globalement du 16janvier dont j’ai pris fonction, c’est le vice président qui a exercé la plénitude des pouvoirs. Je viens faire des réunions avec eux une fois par mois de temps à autre. J’ai organisé des compétitions mais je n’ai pas été présent sur le terrain durant l’année. Le bilan a été mitigé. Au niveau national des activités, il y en a eu. Sur le plan national, nous avons organisé trois activités importantes c'est-à-dire chaque fois avec le Togo. On a fait lors des festivités de « Nonvitcha », une course cycliste Cotonou – Grand-Popo où il y a l’équipe nationale du Bénin face à celle du Togo. Ensuite, nous avons organisé une compétition lors des manifestations de la fête de l’indépendance. Donc on a fait l’axe Ouidah-Lokossa- Azovè et Azovè –Lokossa. Et enfin pour les festivités de Danxomè, une compétition internationale s’est déroulé entre le Bénin et $le Togo. Les cyclistes de ces deux pays ont couru l’axe Abomey- Agonlin et Agonlin –Abomey. Voilà au niveau national, c’est les trois activités qu’on avait eu à faire en dehors des deux sélections qui ont été faites. Ces sélections se sont déroulées au début pour permettre à l’entraîneur de voir les meilleurs cyclistes les plus en forme. Dès mars, c’est eux qui ont participé au tour du Togo et à celui du Faso en Octobre – Novembre. De plus, il y a une nouvelle sélection pour ceux qui sont en forme après six mois.
Sur le plan international, nous avons participé à cinq compétitions. Il y a le tour du Togo que j’ai eu à dire plus haut. Deuxièmement, nous avons pris part à la boucle du coton. Il y avait eu en marge de la compétition une assemblée générale de la zone3 dont j’y étais moi-même. Ensuite nous avons participé à la route de l’Est en Côte d’Ivoire du 26 juin au 05 juillet et au tour international régional du Faso qui est une compétition très cotée de la sous –région et puis naturellement nous avons coorganisé avec le centre de la CEDEAO un tour, pour la première fois de la Cedeao qui est parti de Lagos en passant par Cotonou et pour arriver à Accra. Je me suis retrouvé en tant que président de la Fédération béninoise de cyclisme comme président du comité d’organisation.
Quelles ont été les prestations des cyclistes béninois au cours des compétitions surtout internationales ?
C’est toujours un plaisir pour moi d’en parler. A la boucle du coton où j’étais moi –même, notre cycliste, l’un des meilleurs actuellement, Amoussouvi Augustin a gagné des étapes. Il était même au point d’être l’un des meilleurs pour cette compétition qui regroupe les pays producteurs du coton. Mais naturellement comme le Bénin a été battu à la régulière au niveau du matériel et bien Amoussouvi Augustin a eu des crevaisons. Des crevaisons, naturellement on a changé une fois, deux fois et trois fois des pneus mais à un moment donné on n’avait plus de pneus en bon état pour changer. Mieux on a des vélos usagers et dépassés. Et donc cela pose un problème parce que l’équipe nationale du Bénin n’a pas des vélos. Par exemple, quand les sélections nationales béninoises en football, en athlétisme et autres veulent voyager, ils ont des matériels à ce titre. Je reconnais que des efforts ont été réalisés par l’autorité de tutelle, le ministère de la jeunesse des sports et des loisirs (Mjsl).J’ ai été élu président pour la première fois en 2002.
J’ai été reconduit en 2008 mais ces trois dernières années, il est arrivé une fois, qu’un ministre de la république, a offert six vélos à la Fédération. C’est des vélos bien mais ce n’est pas des vélos de compétitions internationales. Je veux très bien qu’ils soient neufs pour les compétitions internationales mais on a dit merci aux autorités. C’est déjà une volonté de la part du pouvoir exécutif. Depuis plus de huit ans que je me retrouve président de la Fédération, on nous a donné une fois de dotation des maillots de port pour l’équipe nationale mais huit ans de lavage de blanchisserie. Et puisque c’est des maillots de couleurs nationales, on ne pourrait pas même pas les fabriquer. Donc vous comprenez avec moi qu’il y a un problème. Dans ces conditions, le bilan est mitigé au niveau international mais j’ai espoir. Le président de la république, lui- même, avait promis qu’en 2009 qu’on va lancer le tour du Bénin. Je suppose que les difficultés économiques et financières et la crise internationale n’ont pas pu permettre au Bénin de dégager de ressources importantes qu’il faut pour organiser un tour du Bénin. Je sais qu’en 2010, qui est une année charnière et importante pour le bilan politique, économique et sportif, je sais bien qu’on pourra organiser le tour du Bénin en 2010. Cela aura son importance que les autres pays vont venir nous voir puisque l’on va à leur tour. Ils vont venir et j’espère bien qu’à l’occasion puisqu’on va fêter le cinquantenaire de l’indépendance du Bénin, nous allons avoir du matériel, des vélos de compétition. Nous allons aussi avoir des matériels de rechange. Je dis qu’on aura de l’équipement et des maillots notamment tout ce qu’il faut pour être une équipe nationale digne d’un grand pays et beau pays comme le Bénin.
Monsieur le président, vous venez de parler du cinquantenaire de la fête de l’indépendance, qu’est- ce que vous prévoyez pour la fête du 1er Août ?
Une fête exceptionnelle en cyclisme.
En dehors de la coupe du Bénin en 2010 , pour le compte de l’année 2010, quelle autre activité avez-vous prévu a u sein de votre comité exécutif ?
Déjà en Avril prochain, nous allons organiser le championnat national. Quand on parle de championnat national en cyclisme, c’est deux compétitions distinctes c'est-à-dire il y a une course contre la montre sur 7,2 km C’est la convention au niveau international qui l’exige et une course en fil où les équipes alignent leurs cyclistes et on prend les chronos à chaque fois.et le meilleur chrono est déclaré champion national. L’équipe championne du Bénin, c’est l’équipe qui va faire le meilleur chrono lorsqu’on va faire la sommation des divers chronos. Le budget étant ce qu’il est, c’est depuis le 2 janvier que je souhaite naturellement que les ressources suivent.je ne veux pas qu’il n’y ait pas de problème parce qu’on n’a pas fini un premier trimestre et on va débourser des sous..
Monsieur le président, combien on vous a affecté pour cette année ?
Vous savez, il y a eu un effort manifeste des autorités de tutelle. Il y a eu un effort parce qu’avant lorsqu’on se battait et se débattait, le maximum c’est cinq millions de Fcfa. Mais cette fois-ci on nous a annoncé 10 millions. C'est-à-dire qu’il a augmenté de 50%.et mieux le ministre a dit qu’il va nous encourager pour éponger les arriérés de 2007 où le président et les membres de la Fédération ont été obligés de cotiser pour défendre le drapeau béninois au niveau national et international.
Monsieur le président, un mot sur la pépinière, comment est-ce que vous préparez la relève ?
La relève, elle se prépare doucement et faiblement parce que nous voulons intégrer le cyclisme dans les lycées et collèges et dans les autres catégories de la société. Notre ambition, c’est de faire le cyclisme pour les personnes du 3ème âge. On n’ a même proposé qu’au niveau africain, qu’on ait un centre de cyclisme au Bénin. C'est-à-dire faire le cyclisme en salle. Nous, on a changé de système. Ça fait mouche lorsqu’il y a une activité culturelle, les gens viennent à la fête. Au lieu de faire une compétition arrêtée par la fédération Il faudrait que le tour du Bénin, puisque partir de Natitingou que nous remontons à Malanville pour descendre à Cotonou. Cela nécessite des ressources importantes. Ça suppose la mobilisation de tous avec la presse qui nous aide aussi d’habitude.
Propos recueillis pour La Nouvelle Tribune par Roland Affanou