L’Union fait la Nation dénonce un complot
(Elle apporte son soutien aux syndicats)
Les députés de la 5ème législature n’ont pas pu tenir hier comme convenu la session extraordinaire qui devrait être consacrée à l’examen de la proposition de loi modifiant la loi sur la Lépi introduite il y a quelques semaines par les députés signataires de l’abrogation.
Pour cause, la présidente de la commission des lois Hélène Aholou Kèkè n’aurait même pas tenu une séance de travail avec ses collègues de la commission des lois. Même le président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago et le secrétaire général administratif se sont envolés pour un autre pays sans pour autant donner des consignes qu’il faut pour l’ouverture de la session extraordinaire. Cette situation a été dénoncée hier par les députés de « l’Union fait la Nation» qui sont montés au créneau au palais des gouverneurs à Porto-Novo à la faveur d’une conférence de presse. Elle était présidée par le président Antoine kolawolé Idji assisté du premier questeur de l’Assemblée nationale Sacca Fikara, du député Prd Kakpo Kifouli, de Edayé Jean-Baptiste. Le président Kolawolé Idji a dénoncé vertement la mauvaise volonté de leurs collègues de la mouvance et a expliqué comment ils ont tout fait pour joindre certains responsables de l’administration qui auraient dit ne pas recevoir des instructions de la part du président de l’Assemblée nationale. Il a été appuyé dans ses propos par le premier questeur Sacca Fikara qui a réagi vigoureusement contre la politisation de l’administration parlementaire. Les conférenciers ont rappelé également les conditions dans lesquelles à la précédente séance plénière, il a été retenu que la commission des lois produise son rapport dans un délai de cinq jours afin qu’il soit examiné en plénière pour son vote. Rien de tout cela n’a été respecté comme si pour dire aux députés de l’opposition qu’ils perdent leur temps. Cette situation, selon leurs propos pourrait conduire à l’aggravation de la situation de tension qui régnait déjà au sein de l’institution parlementaire.
Les députés de l’Union fait la Nation ont également abordé la situation de tension sociale qui prévaut actuellement dans le pays avec la grève du Front des syndicats des trois ordres d’enseignement. Pour les députés de l’opposition, l’État ne devrait pas s’immiscer dans cette grève en organisant des tournées dans le pays pour soulever les élèves contre leurs enseignants. Après avoir donné raison aux syndicats, les députés ont toutefois demandé aux responsables syndicaux de mettre de l’eau dans leur vin et de retourner à la table de négociation avec le gouvernement pour une sortie judicieuse de crise.
Ismail Kèko