Violences faites aux femmes et aux filles

L’avant projet de loi passé au peigne fin

Les honorables députés, les femmes membres du réseau des femmes africaines, ministres et les femmes fonctionnaires du parlement et des personnes ressources se sont réunies hier pour réfléchir sur l’enjeu, l’ampleur du phénomène que constitue les violences faites aux femmes et sur le rôle du parlement face à la persistance dans notre société de ces entorses. Ceci rentre dans le cadre de la journée internationale de la femme édition 2010. La cérémonie officielle d’ouverture de ces travaux s’est déroulée hier au centre international de conférence en présence de plusieurs personnalités dont le représentant du Représentant Résident du Fnuap, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale président du conseil d’orientation de la Capan André Dassoundo,, du directeur de la Capan Virgile Akpovo ainsi que le ministre de la famille et de la solidarité nationale Meba Bio Djossou. Après le mot de bienvenue du directeur de la Capan qui a peint un peu le mal que constitue le phénomène des violences faites aux femmes et qui a mis l’accent sur le rôle des parlementaires dans la mise en place de la loi qui mettra un frein au phénomène, la présidente du réseau population et développement, l’honorable Célestine Adjanohoun dira que les violences faites aux femmes et aux filles constituent un mal très récurrent dans notre société. Les conséquences liées à ce phénomène n’ont pas été occultées par le député Célestine Adjanohoun qui demandera à ses pairs de ne pas baisser les bras dans cette lutte. Le représentant du Représentant Résident du Fnuap va également peindre en noir le tableau de ce phénomène qui ne cesse de prendre d’ampleur dans nos mœurs. Des exemples concrets ont été évoqués par ce dernier pour montrer le danger que constitue ce phénomène. C’est pour cette raison que le ministre de la famille et de la solidarité nationale a précisé qu’en votant un tel texte de loi, le Bénin pose une pierre angulaire pour le respect de la Constitution. Selon elle, la loi objet de cet atelier contribuera non seulement à la promotion de la femme mais aussi et surtout au développement du Bénin. Dans son mot d’ouverture, le président André Dassoundo a rassuré d’entrée que cette loi sera votée en procédure d’urgence. Selon lui, les violences faites aux femmes constituent l’expression de cette autre forme d’inégalité que nous avons héritée collectivement du patriarcat et ces pratiques constituent un problème qu’il faut prévenir et combattre. Pour lui, il est aussi opportun de réfléchir sur un aspect particulièrement révoltant des violences faites aux femmes, c’est-à-dire les attitudes criminelles dont sont parfois victimes nos épouses et nos sœurs en milieu hospitalier lors des accouchements.

Pour finir, il a remercié les partenaires de la Capan, l’Acbf, l’Ambassade du Royaume de Pays Bas et l’Ambassade du Royaume du Danemark. Pour finir, il a souhaité que de ces travaux jaillissent des recommandations pertinentes et utiles qui permettront au parlement de légiférer pour relever cet important défi de notre société. Trois communications ont été délivrées respectivement par Me Marie Elise Gbèdo, Claire Ayémona-Houngan et Théonasse Moussou.

Ismail Kèko

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