Comment la Mirena a corrigé la cartographie censitaire

La cartographie censitaire a été au cœur d’une dense polémique suite à de nombreuses irrégularités dénoncées par l’opposition et confirmées dans une certaine mesure par le groupe de travail mis sur pied par le chef de l’Etat. Malgré l’indisponibilité des cadres du Cenatel et de l’Insae, la Mirena s’est employée à introduire les corrections nécessaires aux fins de rendre l’opération crédible.

C’est de commun accord que les différents acteurs politiques et autres structures impliquées dans la réalisation de la liste électorale permanente national informatisée (Lépi) ont reconnu les irrégularités qui ont émaillé l’opération de la cartographie censitaire. Dès lors, il a été décidé d’apporter des corrections. C’est ainsi qu’entre le 12 et le 16 mai, une douzaine de binômes sous la supervision de trois experts dont deux de la Mirena (Mission indépendante de recensement électoral national approfondi) et un du Parel (Projet d’appui à la réalisation de la Lépi) ont été déployés sur le terrain. Leur mission consistait à relever les coordonnées des blocs omis, des villages mal cartographiés et des centres de collectes après analyse et appréciation. Ces agents devraient également rencontrer les Délégués au recensement d’arrondissement et les Missions communales de recensement pour échange et appui ; enfin ils ont à mettre à jour les données collectées. Selon des sources proches de la Mirena, les corrections sus indiquées seraient déjà faites à 80% au moins à la date d’aujourd’hui.
Cependant, il convient de rappeler qu’au départ les corrections devraient être essentiellement confiées à des cadres techniques à dépêcher  par l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae) et le Centre national de la télédétection (Cénatel). Mais, ces structures saisies par la responsable de la Mirena n’ont pu répondre favorablement à cette demande. Leurs propositions, selon certaines informations, n’étaient pas en adéquation avec la législation qui régit la réalisation de la Lépi. En effet, pendant que le directeur général de l’Insae suggérait à la présidente de la Mirena de saisir d’abord le Conseil national de la statistique (Cns), le directeur du Cenatel estimait que sa structure était débordée d’activités. Ce dernier préférait qu’un certain nombre de départements soient confiés plutôt à son service avec des termes de référence du travail à faire. C’était l’unique possibilité par laquelle le Cenatel pouvait appuyer la Mirena dans l’opération de correction de la cartographie censitaire. Toutes informations que le Coordonnateur de la Cps-Lépi, Nassirou Bako-Arifari joint au téléphone, a confirmées. Il reste donc à savoir si les corrections apportées vont enfin rassurer les différents protagonistes et couper cours à la polémique.
Benoît Mètonou

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Le village de N’dasso rattaché à  aucun arrondissement

Suite au conflit frontalier entre les arrondissements de Lahotan et de Kpataba qui réclament tous N’dassso comme relevant de leur territoire, la Mission communale de recensement électoral (MCRE) a décidé de faire recenser les populations de la localité mais pour le compte d’aucun arrondissement. Selon le superviseur exécutif de la Commission communale de supervision de la LEPI, M. Sébastien Mikponhoué, « c’est sur instructions de la MIRENA que le cas de N’dasso a été réglé de cette manière. Il revient à la hiérarchie de trancher en versant les électeurs de N’dasso dans l’un des deux arrondissements ».

Sur quelle base la MIRENA fera-t-elle cet arbitrage ? Les deux chefs d’arrondissement soutiennent que N’dasso est de leur ressort territorial.  Selon les données du découpage territorial de 1978, N’dasso est dans Lahotan. Sur le plan sanitaire, N’dasso est dans l’aire sanitaire de Lahotan, les naissances de N’dasso sont déclarées à Lahotan.  Au RAVEC de 2008, les populations de N’dasso on été recensées dans Lahotan, leurs pièces d’état civil sont donc à Lahotan. L’arbitrage de la MIRENA est très attendu par les populations des deux arrondissements. Précisons qu’au total 197 personnes ont été recensées dans 38 ménages à N’dasso.
ABP/EG/AH

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