Conflits entre la Mirena et les agents recenseurs

(Non paiement des dix jours de prorogation)
Une situation conflictuelle s’est instaurée entre les agents recenseurs et les responsables en charge de la réalisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Elle est la conséquence du refus affiché par la Mission indépendante de recensement national approfondi (Mirena) de payer les dix jours de prorogation du délai des travaux aux recenseurs.

Déjà jeudi dernier au siège de la Mirena, la tension était très vive entre les deux parties. Les agents recenseurs, déterminés à faire échec au plan de leurs responsables, ont pris la résolution de boycotter le travail sur le terrain. Dépassés par les événements, la Mirena a décidé de procéder aux remplacements systématiques de ceux qu’elle appelle agents indélicats qui constituent la majorité du nombre des recenseurs.  Cette volonté de procéder à des réquisitions a encore aggravé la situation. C’est ainsi que, vendredi dernier au siège du deuxième arrondissement à Cotonou, les mécontents ont tenu une assemblée générale pour revendiquer leurs droits aux autorités en charge du recensement porte-à-porte. Ici, ils ont pris la décision d’abandonner définitivement le travail, si les dispositions ne sont pas prises pour donner satisfaction à leurs revendications, puisqu’ils réclament, au-delà du paiement des dix jours de la prorogation du délai du recensement, l’amélioration de leurs conditions de travail. Vu la tension qui régnait sur les lieux, certains responsables de la Mirena ont été dépêchés pour calmer les esprits. Comme ces derniers n’ont fait aucune proposition concrète aux mécontents, le recensement porte-à-porte a été massivement boycotté, cette fin de semaine. Le mal a été plus observé dans les zones d’Akpakpa à Cotonou et environs.

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Aux dernières nouvelles, on apprend qu’un terrain d’entente est en train d’être trouvé entre la Mirena et les agents recenseurs. En conséquence, la plupart d’entre eux, sont retournés sur le terrain. Toutefois, les meneurs du mouvement maintiennent la pression.Cette crise est un nouvel os dans la gorge du chef de la Commission politique de supervision (Cps/Lépi), Nassirou Arifari Bako, et à toute son équipe. Pourront-ils véritablement sortir de cette nouvelle crise ?
Jules Yaovi Maoussi

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