Dernière carte du gouvernement contre Adovèlandé

pourvoi en cassation contre la libération sous caution d’Adovèlandé
D’interminables jours d’angoisse et de solitude attendent encore Simon Pierre Adovèlandé à la prison civile de Cotonou. Alors que lui et ses proches croyaient que son calvaire prenait fin hier, le Procureur général a formé un pouvoir en cassation contre sa mise en liberté sous caution ordonnée par la chambre d’accusation du parquet général.

Dans l’après-midi d’hier, la Chambre d’accusation du parquet général a ordonné que Simon Pierre Adovèlandé soit relâché contre une caution de 5 millions de FCfa. C’est la substance de l’arrêt rendu hier. Mais à la grande surprise générale, le procureur général a formé un pouvoi en cassation devant la Cour Suprême. Dès lors, le président du Conseil d’administration du groupe Bethsaleel Building, va continuer son séjour carcéral. En effet, arrêté depuis le 25 décembre 2009 dans une affaire qui l’oppose à des bailleurs de fonds qui ont  accordé un financement au Groupe Bethsaleel Building Sa, Simon Pierre Adovèlandé croupit à la prison civile de Cotonou. Son statut de Coordonnateur national du programme du Millenium Challenge Account (Mca-Bénin) n’a pu lui constituer une situation atténuante. Malgré les différentes et multiples décisions rendues depuis plusieurs mois par différentes instances judiciaires qui vont dans le sens de sa libération, Simon Pierre Adovèlandé  a toujours trouvé sur son chemin le ministère public qui interjette toujours appel. Ceci entraîne son maintient en détention. C’est d’ailleurs ce qui s’est encore passé hier. Et pourtant, le substitut du procureur général a oralement soutenu la mise en liberté provisoire de Simon Pierre Adovèlandé. Au vu de ceci, on se demande si ceux qui ont toujours affirmé que ce dossier ne relève tout simplement que d’un acharnement n’ont pas raison. Puisque jusque-là, rien n’est encore démontré prouvant le contraire. Certains avancent de leurs côtés que ces multiples oppositions ne visent qu’un seul but : celui de faire perdre à Simon Pierre Adovèlandé son poste de coordonnateur de Mca. Car, d’après ces derniers, une disposition du contrat le liant au programme stipulerait qu’une absence au poste pendant six mois entraîne une résiliation. Or, c’est en fin décembre 2009 que ce dernier a été arrêté. Il va s’en dire que le délai est presque terminé. Il ne faudrait pas permettre qu’il sorte avant terme.  Est-ce bien cela qui guide le ministère public dans ses acrobaties juridiques à faire maintenir Adovèlandé en prison ? La suite des événements est la grande clé.

Mais en attendant, le sort de Simon Pierre Adovèlandé est dans les mains des juges de la Cour suprême. Déjà, des inquiétudes dans le rang de certains Béninois. Car, nul n’ignore que les jugements des contentieux électoraux relatifs aux élections communales ont fait planer de gros nuages sur la renommée de l’auguste Cour. C’est donc avec beaucoup d’anxiété mais en même temps d’espoir que les regards sont tournés vers le président Abdou Saliou et ses collaborateurs.

Benoit Mètonou

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