Jean-Marie Ehouzou parle des dernières performances

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marie Ehouzou, était hier l’invité de la télévision nationale où il a abordé prioritairement les questions relatives au 25e sommet Afrique-France, à la visite au Bénin du secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies et du récent ballet diplomatique des chefs d’Etat africains au Bénin.

Au cours de cette émission, il a montré que c’est le couronnement de l’offensive diplomatique du gouvernement du président Boni Yayi.

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marie Ehouzou, était ce mercredi sur le plateau  de la télévision nationale pour parler des récentes missions diplomatiques béninoises. A cet effet, le 25e sommet Afrique-Bénin, tenu à Nice en France, était sur tapis. Selon ses explications, les sommets  Afrique-France, qui s’inscrivent dans le cadre des concertations entre la France et les pays africains sur les sujets de préoccupation commune aussi bien au niveau régional que multilatéral et d’actualité internationale, répondent à une tradition instaurée depuis 1973. Rentrant profondément dans l’historique de ce sommet, M. Ehouzou a indiqué que la rencontre de Nice intervient 20 ans après le sommet de la Baule qui avait marqué une rupture profonde dans les relations Afrique-France et lancé le processus de démocratisation dans un certain nombre de pays d’Afrique francophone. « Par ailleurs, la marginalisation du continent continue avec l’absence remarquée des pays africains dans les sphères de prise de décision au niveau international », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’il y a eu des innovations au sommet de Nice. A en croire ses propos, l’accent a été mis sur la nécessité pour la France de mettre en place avec l’Afrique un partenariat plus ouvert et plus utile. En effet, à la différence des sommets précédents, le ministre des Affaires étrangères a fait savoir que celui de Nice, placé sous le sceau des réformes, a été ouvert pour la première fois aux entreprises et à quelques organisations syndicales, dans le dessein de lui donner un format économique. « C’est pour cela que parallèlement à la rencontre politique, les hommes d’affaires, opérateurs économiques français et africains se sont rencontrés pour voir concrètement comment créer les conditions d’un environnement plus favorable au partage d’idées et d’expériences afin de mieux agir de concert dans le sens d’un élargissement de leurs potentialités économiques… », a-t-il déclaré. Ainsi, il a souligné que la France s’est engagée à accompagner l’Afrique afin que l’injustice qui a été faite à ce continent lors de la création de l’Onu soit réparée. Pour lui, cela se justifie dans la mesure où l’Afrique est le seul continent à ne pas avoir un représentant au conseil de sécurité de l’Onu alors qu’environ 60% des sujets de discussion au sein de cette instance la concernent. La création du fonds pour l’agriculture, une meilleure représentativité de l’Afrique au sein du Fonds monétaire internationale sont entre autres des acquis du dernier sommet Afrique-Bénin.

Arrivée de Ban Ki Moon

Après avoir démontré  les acquis du dernier sommet Afrique-France, le ministre des Affaires étrangères n’a pas occulté la visite au Bénin du secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon, car selon ses propos, c’est un privilège pour le Bénin d’accueillir sur sa terre une personnalité de ce rang. Parlant des enjeux de cette visite, il a déclaré que son pays participe activement aux efforts que déploie la communauté internationale en vue d’assurer la paix et la sécurité internationales à travers une contribution très appréciée. « Le Bénin entretient, par ailleurs, d’excellentes relations avec tous les partenaires du système de l’Onu qui oeuvrent en vue de l’éradication de la pauvreté et de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement », a-t-il souligné. Ainsi, il a précisé que Ben Ki Moon, à travers cette visite, souhaite encourager le Bénin à poursuivre les efforts consentis dans le domaine de la démocratie et du respect des droits humains ainsi que ceux déployés en vue d’accompagner la communauté internationale dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationale.

Concernant le ballet diplomatique de certains chefs d’Etat africains au Bénin, le ministre Ehouzou a justifié cela par le désir de venir s’inspirer de l’expérience béninoise en matière de démocratie et d’échanger avec le chef de l’Etat sur les voies et moyens devant permettre de dynamiser davantage les relations bilatérales avec leurs respectifs, d’une part, et échanger des vues sur les difficultés auxquelles la sous-région et l’Afrique sont confrontées en vue d’y trouver des solutions appropriés, d’autre part.

Le ministre Ehouzou n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Pour lui, le Bénin continuera de poursuivre ses offensives diplomatiques.

Jules Yaovi Maoussi

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