Une nouvelle grève se décide dans l’enseignement supérieur ce jour

Les différents syndicats de l’enseignement supérieur tiennent ce mardi une nouvelle assemblée générale. Entre autres points à l’ordre du jour, une nouvelle grève dans les universités publiques susciterait  la grande adhésion  dans leur rang.

Ils se disent à nouveau « très fâchés »  contre le  gouvernement du  Dr Boni Yayi. Dans le monde des enseignants des universités publiques du Bénin,  c’est déjà la grande indignation. Ils tiennent ce mardi à Cotonou une nouvelle assemblée générale pour probablement relancer un énième mouvement de grève. Les préparatifs de cette assemblée générale vont bon train depuis le week-end dernier. Et plusieurs enseignants rencontrés n’entendent pas changer de position, même si certains d’entre eux n’optent pas encore fondamentalement pour une nouvelle grève. C’est d’ailleurs le point de désaccord qui risque de faire monter la tension ce jour.
Somme toute, qu’ils soient pour ou contre la  nouvelle grève,  les enseignants du supérieur reconnaissent à l’unanimité que le gouvernement du changement  prête peu  d’attention à leur situation malgré « les nombreuses promesses faites ». Ils dénoncent notamment leur ministère de tutelle, qui peine, selon eux, à mettre en application les engagements pris lors des dernières négociations. Entre autres, la création des services hospitaliers  dans les hôpitaux de l’espace Chu, suivie de l’affectation des médecins et pharmaciens universitaires sans postes hospitaliers ; la mise en application  des décisions  du séminaire de Parakou des 27 et 28 novembre 2009 au sujet de la révision de la grille de rémunération des examens, des heures supplémentaires et de vacation.

Faisant par ailleurs allusion au Décret 2010-024 du 15 février 2010 dont les effets administratifs et financiers courront pour compter du 1er octobre 2010, décret dont ils relèvent les insuffisances et ambiguïtés notoires, les enseignants du supérieur rappellent avoir décidé, en toute connaissance de cause, de suspendre le mouvement de grève d’antan et de faire reprendre les activités académiques pour compter du 1er mars 2010. Une suspension assortie d’un échéancier de satisfaction des revendications, objet dudit mouvement de grève. Trois mois après, constatent-ils avec amertume, il se révèle  aujourd’hui «la désolante réalité  d’une gestion légère, peu rassurante et opaque des points des revendications ». La décision  de déclencher une nouvelle grève dans les universités publiques sera sans doute l’une des conséquences majeures.

Christian Tchanou

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