La consécration d’une grande valeur intellectuelle et politique
C’est à Zagnanado au bercail et parmi les siens que l’honorable Valentin Somassè a été fait commandeur de l’ordre national du Bénin le samedi 07 Août dernier. Au cours d’une cérémonie très chaleureuse et riche en témoignages qui ont permis à l’assistance de mieux cerner les qualités intellectuelles et humaines de ce cadre chevronné mais aussi de cet homme politique très attaché à son « Agonlin natal ». L’honorable Venance Gnigla louera « un grand homme » alors que Lucien Aïhounzonon loue l’homme de culture et d’ambition
Témoignage du Dr Lucien AIHOUNZONON sur l’Honorable Valentin SOMASSE
Cérémonie de décoration du 07 Ao9t 2010
– Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle, parrain de la cérémonie;
– Honorables Députés à 1’Assemblée Nationale;
– Messieurs les Ministres;
– Monsieur le Préfet des Départements du Zou et des Collines;
– Monsieur le Maire de Zagnanado ;
– Chers têtes couronnées ici présentes;
– Chers Parents d’Agonlin;
– Honorables invités;
– Mesdames et Messieurs;
Accepter de témoigner sur un être est une épreuve très délicate car il s’agit d’aller avec sincérité au-delà des mots et laisser parler tout simplement son cœur.
Vous comprenez donc que lorsqu’il s’agit de parler du vécu et des expériences partagées avec un être aussi complexe qu’énigmatique comme l’Honorable SOMASSE, le défi devient encore plus grand. Et puisque l’un des plus importants apprentissages auxquels je me suis forgé dans le sillage de mon grand frère Valentin est la gestion des grands défis, l’exercice me semble naturel et passionnant.
J’ai connu le frère SOMASSE en 1980 par l’intermédiaire de sa fiancée d’alors Eléonore, son épouse actuelle. J’appartenais au même groupe d’Etude en Faculté de Médecine que l’une des sœurs d’Eléonore et c’est quand je me suis présenté comme fils de Zagnanado que j’avais reçu un accueil et une telle chaleur de cœur de la part d’Eléonore et des parents de cette dernière que j’en étais surpris. J’ai très rapidement su par la suite que cet honneur m’était accordé en souvenir d’un de mes frères appelé Valentin SOMASSE en formation à l’extérieur en ce moment et qui ne tarderait pas à achever sa formation pour revenir au pays.
Valentin et moi avons sympathisé immédiatement dès son retour après son diplôme de Médecin Vétérinaire. Nous sommes donc devenus progressivement des amis, avant de devenir plus solidement des frères au sens plénier du terme.
Le terrain politique, même s’il nous a tous emballés à un moment donné de notre parcours avant que je n’y manifeste personnellement un recul pour d’autres centres d’intérêt, n’a jamais été le déterminant de notre fraternité si étonnante. Je suis donc très heureux en ce jour béni, de partager avec vous quelques traits caractéristiques de la perception que j’ai de l’homme: Valentin SOMASSE.
1- La première caractéristique de mon frère Valentin provient de ce que l’on définit communément en psychologie ou en psychanalyse par le mot «transfert». En effet les rapports humains, .quels qu’ils soient, avec Valentin ont un contenu nettement tranché soit d’amour, soit de dés amour. On l’aime ou on ne l’aime pas.
Dès le premier contact avec lui, votre ressentiment est sans équivoque: soit vous l’aimez d’emblée, soit il vous rebute d’emblée. Aucune possibilité d’être indifférent à sa personne. Et vous ne pouvez construire un rapport transversal avec lui et continuer ensemble le chemin de la vie avec lui que sur cette base, en ayant pleinement conscience que chaque .instant du parcours vous oblige encore à clarifier votre choix.
2- La seconde caractéristique de mon frère Valentin est son caractère fascinant. C’est une personne qui dégage beaucoup d’énergies. Son très haut niveau de culture, son aptitude à obtenir très facilement des informations diverses sur tout sujet qui l’intéresse, et surtout sa promptitude à charmer tout interlocuteur, lui confèrent un charisme incontestable
3- Troisième caractéristique: Valentin est généreux. Très généreux au point d’apparaître aux yeux de ses plus proches comme quelqu’un qui sacrifie les avantages de la famille et de ses plus proches au profit de personnes inconnues, ou même d’adversaires politiques à certaines occasions. Il donne très largement tant que faire se peut, son temps, sa présence, son argent, ses moyens matériels, ses conseils divers, à toute personne dans le besoin.
4- Valentin SOMASSE est également un homme d’ambition. Ses rêves sont toujours très grands, extrêmes, visant constamment à impacter le destin à laisser comme signature sur les choses et évènement de sa vie: le grand, le beau, le bon. Oui Valentin aime tout ce qui porte une essence de beauté, de grandeur et d’emphase. Et il est souvent prêt à tout sacrifier pour atteindre ses objectifs. Et quand je dis tout sacrifier, c’est bien TOUT SACRIFIER: famille-amis-relations politiques ou d’affaires. Il n’est un secret pour personne qu’il a pris plusieurs fois, de grands risques sur sa propre vie pour des idéaux dont il avait la conviction. C’est aussi quelqu’un qui a une répugnance viscérale pour la malpropreté. Son cadre de vie ou de travail doit être inspirant par le charme et l’apaisement qu’il offre.
5- Enfin, pour revenir. à mes relations personnelles avec lui, je peux affirmer sans crainte que mes liens avec Valentin sont sous-tendus par un amour vrai, réciproque, qui fonctionne au-delà des domaines des sentiments et des sensations. Nous nous acceptons, nous nous respectons réciproquement et menons une collaboration dans des domaines très variés malgré de nombreuses différences entre nos tempéraments. Nous avons partagé l’essentiel des expériences de l’un et de l’autre au quotidien depuis plus de 20 ans.
Mesdames, Messieurs, chers invités, je sais que celui dont je parle n’est pas un saint. Je suis pleinement conscient que même s’il a beaucoup de mérites qui lui valent l’honneur de ce jour, il lui reste certainement beaucoup d’efforts à faire sur le chemin de sa propre réalisation.
L’une des plus grandes difficultés de chacun de nous en tant qu’homme est de parvenir à réaliser que la grâce d’avoir de grandes qualités comme celles que j’ai énoncées à propos de mon frère Valentin, confère naturellement une prédisposition à manifester quelques attitudes qui pourraient déranger quelques uns étant donné qu’un défaut n’est rien d’autre que l’exagération d’une noble qualité.
Cela va sans dire qu’il est souvent arrivé que je n’aie pas partagé certains points de vue ou décisions de mon grand frère et ami. Je peux même citer l’exemple d’une décision grave dont il manifesta une velléité il y a quelques années, décisions à laquelle je me suis opposée. Nous avons eu trois séances de discussion qui n’ont pas permis de lui faire changer d’avis. Il a fallu que je mette à contribution des amis lors d’un de nos séjours communs à Paris avant qu’il ne me comprenne. Fait saisissant, c’est quand les évènements qui ont suivi son changement d’avis lui ont confirmé le risque qu’il a évité en l’adoptant mon point de vue, qu’il est arrivé me voir dans mon domicile pour faire la déclaration.. ci-après: « Je bénis et j’invite le tout puissant à combler tous ceux qui de près ou de loin m’ont empêché de commettre une si grave erreur ».
C’est dire que notre amitié n’est pas un fleuve tranquille, mais chacun de nous fait du mieux qu’il peut pour le meilleur rayonnement de l’autre. Il y a beaucoup à dire sur le récipiendaire de ce jour, mais je vais m’en arrêter là en souhaitant que Dieu dans sa puissance, bénisse mon Frère et ami Valentin.
Lucien AÏHOUNZONON
Témoignage de Venance Gnigla
– Excellence Monsieur
– le Président de la Cour constitutionnelle,
– Madame le grand chancelier de l’ordre national du Bénin,
– Honorables députés à l’Assemblée Nationale,
– Messieurs les ministres,
– Messieurs les Maires et les membres des conseils communaux,
– Distingués invités,
– Chers militants,
– Mesdames et messieurs,
Il est pour moi un devoir moral, de prendre ici la parole au nom de notre famille politique: Coalition pour un Bénin Emergeant (CBE), famille de mon frère aîné et ami de lutte
Valentin en ce jour de la solennité de sa nomination et de sa promotion à titre exceptionnel et civil au grade de Commandeur de l’ordre national du Bénin. Qu’il me soit permis avant tout propos d’adresser en un premier lieu notre action de grâce à Dieu le tout Puissant pour nous avoir donné Valentin et fait de lui un grand homme. Oui, un grand homme car la grandeur d’un homme n’est pas dans sa taille mais plutôt dans sa tête et dans son cœur. Une tête bien faîte et froide, un cœur chaud et vaillant, c’est ce qui fait la grandeur d’un homme, et cela Dieu l’a donné à Valentin. Peut-on parler d’un natif du 14 Février sans parler de cœur et d’amour? Valentin tu as bien un cœur qui ne bat que pour les autres, tes prochains et pour ta patrie. Oui pour ta patrie c’est le moment de le dire. La vaillance de ton cœur est à la mesure de ta bravoure héroïque et historique dont le récit est inscrit dans les archives politiques de notre pays
Toujours homme de compromis mais jamais de compromission, tu sais, t’incliner ou te battre pour défendre l’intérêt supérieur de ton Agonlin natal ou de ta patrie, notre patrie commune le Bénin. .
Militant depuis les bancs d’école puis de l’université, tu te bats pour bénéficier et mériter la confiance de nos compatriotes. Actif et chevronné tu as participé à l’animation de la vie politique nationale au sein des 3eme et 4eme législature de l’ère du Renouveau Démocratique de notre pays.
De toi et avec toi nous sommes fiers, nous sommes fiers de voir cette croix d’honneur briller sur ta poitrine.
Mon président, je tiens à te dire que les membres de notre famille politique regardent ce jour comme un jour de fête, et que personne au monde n’est plus heureux qu’eux de la haute récompense qui t’échoit.
Mon cher Valentin, si l’on sème en pleurant, c’est en chantant et en dansant que l’on moissonne. Alors chantes et danses, car c’est le temps de la moisson et cette moisson est à la mesure de tes peines et de tes mérites.
C’est pourquoi nous sommes heureux de profiter de l’occasion qui nous est offerte aujourd’hui pour te remercier publiquement de tes bienfaits, quitte à blesser peut-être ta modestie?
En te priant d’agréer, nos humbles félicitations, j’ai l’assurance d’être ici l’interprète fidèle de tous ceux, ils sont ;légion, qui ont eu à se louer de tes bontés et qui, en prenant part aujourd’hui à ta joie, ont tenu à te donner un bien faible gage de leur profonde reconnaissance.
Mesdames, Messieurs chers amis, à nous autres autour de Valentin aujourd’hui, je dirai pour paraphraser l’autre «ne nous préoccupons pas de ce que notre pays peut nous faire, mais plutôt ce que nous devons faire pour notre pays»
Je vous remercie