« Le choix de Yayi était un saut dans l’inconnu » Paul Gnimangnon sur « Zone franche »

Il a enfin rompu le silence. Après un long mutisme, le président du Nouvel élan pour la patrie (Nep Mixalodo) Paul Gnimangnon a enfin donné de la voix ce weekend. Invité hier sur l’émission « Zone franche », il a expliqué les raisons de son silence et donné son point de vue sur les sujets  brûlants de l’actualité. En un mot, c’est un procès virulent du changement qu’il a fait.

Les  scandales Icc-services et Cen sad, les mémorandums des ministres Lawani et Zinzindohoué, l’insécurité,  son affection à Djougou, les nouvelles lois électorales votées par l’Assemblée Nationale, la gestion du pouvoir d’Etat par le président Boni Yayi… Telles sont quelques unes des préoccupations abordées par le président du Nep Mixalodo Paul Gnimangnon. Interpellé d’entrée de jeu sur son silence depuis quelques mois, il affirme qu’il occupe ce temps pour installer un peu partout les structures de son parti et lui permettre de bien s’implanter dans le pays. Pour lui, le Nep est un parti de l’opposition déclaré comme tel et qui travaille d’abord pour donner une nouvelle éthique à la politique. Donnant les raisons de la création de ce parti, il explique qu’il est créé pour coller aux réalités politiques actuelles face à l’empirisme du Pcb dont il était membre et qui ne proposait que l’insurrection du peuple comme seul moyen pour accéder au pouvoir. « Nous ne sommes plus dans le logique de l’insurrection », a-t-il dit. A la question de savoir la vision de ce parti, il explique qu’il est pour l’alternance au pouvoir en 2011. C’est pourquoi, le Nep Mixalodo et une vingtaine de mouvements politiques ont créé le Front pour une alternative républicaine (Far 2011) afin de mieux unir les efforts pour réaliser cette alternative. Paul Gnimangnon se dit ne pas être surpris par tout ce qui se passe actuellement car la gestion d’une structure n’est pas celle du pays. Il déplore le fait qu’il n’y a plus de repères actuellement et les gens ne viennent à la politique que pour s’enrichir. « Il faut donc réhabiliter la politique » a-t-il ajouté. Interrogé sur son affectation, il déclare que les circonstances de son intervention laissent croire que c’est politique.

« Cela s’est passé une semaine après la déclaration du Nep à l’opposition. Rien ne justifie cela, aucun Dg ne peut le justifier. Mon affectation est politique et a des dessous politiques », a-t-il dit. Sur le scandale Icc-services, il affirme qu’en le qualifiant d’épiphénomène, le gouvernement insulte le peuple. La disparition de Urbain Dangnivo a aussi retenu son attention. Sur cette question, il affirme qu’il y a de l’obscur dans cette disparition et en rend le gouvernement responsable. 

Publicité

Marcel Zoumènou

Laisser un commentaire