La psychose se généralise à Cotonou

 Les habitants de Cotonou et environs les vivent désormais au quotidien. Les braquages se multiplient au fil des jours  et créent une psychose  générale dans la ville. Déjà plusieurs personnes tuées par les malfrats et d’importants  bien emportés pour le seul compte de l’année 2010.

 Le dernier braquage  alimente encore  les conversations  dans tout le pays. Il s’est déroulé en début de l’autre  semaine,   à la frontière  Bénino-nigériane de Sèmè Kraké et a occasionné, 7 morts et une dizaine de blessés graves. Les malfrats, pour la plupart, nigérians selon les enquêtes policières, visaient des cambistes installés dans cette zone. Pour une fois encore, ils ont échappé aux forces de l’ordre avant d’être rattrapés tous,  plus tard, sur le sol nigérian.

Encore un nouveau braquage, s’indigne tout le pays. On en était là quand deux jours, après, un autre s’opère encore, près d’une clinique de Cotonou, à quelques encablures du commissariat central. Les malfrats,   ont aussi réussi à s’enfuir avec  un véhicule 4×4 flambant neuf.

L’ambiance des braquages dans la capitale économique se  déroule ainsi  depuis plusieurs mois, avec une aggravation inquiétante  en cette année 2010. Les malfrats utilisent généralement des armes lourdes, comme le reconnaissent les forces de l’ordre du  Bénin. Si quelques arrestations  s’effectuent  par moments, en pleine  opération,  le gros lot des braqueurs leur file souvent  entre les doigts. Les  deux sanglants braquages survenus au cours de cette année 2010, au marché  Dantokpa,  sont encore vivants dans les mémoires des  habitants de Cotonou,  comme si c’était hier. Malgré le déploiement impressionnant des policiers, gendarmes et militaires  sur les lieux, pour quadriller  les nombreux malfrats  alors en pleine  action  dans le marché, ces derniers ont réussi à s’enfuir vers  les côtes nigérianes à bord des barques motorisées.   Plusieurs morts ont été enregistrés   à l’époque dont deux soldats béninois. Des centaines de millions de francs Cfa,  arrachés auprès des cambistes et dans des banques du marché Dantokpa,  ont été aussi emportés par ces malfrats.

Comment ne pas se rappeler également du braquage survenu derrière la présidence de la république, visant un  véhicule de transfert de fonds, avec pour bilan un mort, plusieurs  blessés, et des centaines de millions dévalisés. D’autres non  moins graves, comme  ceux de  Missèbo,  quartier Jack et autres,  sont également des cas  qui montrent le degré  le climat d’insécurité qui règne depuis quelques temps à Cotonou et ses environs.   Même  si le dispositif sécuritaire est renforcé par endroits  dans la ville,  il semble qu’il est encore loin de freiner l’élan des malfrats. En  ces veilles des fêtes de fin d’années, considérées comme leur période de prédilection,  la peur d’être  la prochaine victime gagne davantage  les habitants de Cotonou. Tout le monde est désormais sur le qui-vive.

C. T.

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