A travers une déclaration, les chefs des collectivités, les sages et notables, les étudiants réunis au sein de l’association des étudiants d’Abomey pour le développement social, les jeunes et les femmes de la ville d’Abomey, ont mis en garde le chef de l’Etat et son pouvoir contre toute atteinte à la personne d’Armand ZINZINDOHOUE et de ses proches après la publication de son mémorandum.
La place ZEWAHONOU était noire de monde ce lundi après-midi. Motif, les populations d’Abomey et leurs chefs ont apporté à leur tour leur soutien et ont mis en garde le chef de l’état et son gouvernement contre tout mal qui arriverait à leur fils, père et frère Armand ZINZINDOHOUE et ses proches. Les sages, notables, dignitaires religieux d’Abomey ont dénoncé avec rigueur et fermeté l’attitude, selon eux, partisane des dignitaires d’Abomey reçus en audience par le chef de l’Etat le 12 septembre dernier. Selon la déclaration de ces derniers, cette démarche bancale est contraire à la culture Adja-Fon qui admet « qu’il n’y a pas de dépotoir pour les enfants indisciplinés » et qui priorise toujours l’écoute attentive de deux frères en conflit avant toute prise de position. Ils ont encouragé leur fils à continuer son combat pour la manifestation de la vérité. Cette déclaration a été lue en présence de Dah Zinzindohoué, chef de la collectivité Zinzindohoué.
Les jeunes, les femmes et les étudiants d’Abomey ont à travers leur porte-parole respectif, apporté leur soutien et mis en garde le Chef de l’Etat et son gouvernement contre les menaces qui seraient proférées contre leur fils. Pour mieux exprimer leurs préoccupations, les manifestants ont mis des banderoles sur lesquelles on pouvait lire les messages suivants : « notre fils Armand Zinzindohoué ne peut être un bouc-émissaire », « la sécurité de notre fils Armand Zinzindohoué est dans la main de BONI YAYI et du pouvoir », « nous mettons en garde contre toute atteinte à la personne de Armand Zinzindohoué et de ses proches ». Durant toute la manifestation, des chants de vaillance, de bravoure et de guerre des rois et amazones de Danhomè ont été chantés par les manifestants.
Michel Clément Sossou
C/R ZOU /COLLINES