Le Cao en campagne pour la consolidation de la démocratie et de l’unité nationale
Les dissensions politiques et les menaces sur la paix et la démocratie préoccupent le Centre Africa Obota. Aussi a-t-il décidé d’organiser un colloque scientifique international pour faire des propositions afin de prévenir un éventuel conflit dans notre pays. Ayant pour thème « Pluralisme politique et cohésion sociale », ce colloque scientifique international qui réunit des intellectuels de haut vol a été ouvert officiellement hier au Palais des congrès de Cotonou par le secrétaire national du Cao Urbain Amègbédji. C’était en présence du représentant résident de la Fondation Konrad Adenauer Klaus Loetzer et du président du comité scientifique du colloque le professeur Bienvenu Akoha.
Prévenir le pire, c’est cette attitude de sagesse qu’a adoptée le centre Africa Obota en initiant le colloque scientifique international sur le thème « Pluralisme politique et cohésion sociale ».Afin d’impliquer un grand nombre de personnes dans cette aventure intellectuelle qui vise à doter notre pays d’un arsenal d’outils et de mécanismes capables d’annihiler toutes les éventuelles menaces de crise, le Centre Africa Obota a d’abord organisé des pré-colloques dans les villes de Porto-Novo, Parakou et Bohicon. Ceci lui a permis de retenir une pépinière de cadre pour participer à ce colloque national qui a été ouvert hier au Palais des congrès de Cotonou. C’est le président du comité scientifique de ce colloque, le linguiste Bienvenu Akoha qui a eu le privilège de souhaiter la bienvenue à tous les intellectuels et consultants conviés à cette rencontre de donner et de recevoir. Montrant la pertinence de ce thème, le professeur Akoha a estimé qu’au regard de la situation politique actuelle, le choix fait des chercheurs et des intellectuels de discuter autour de ce thème est une nécessité. Quid de cette situation politique ? C’est Urbain Amègbédji, le sécrétaire national du Cao qui apporte les détails. Dans son allocution, il affirme que( « Le multipartisme intégral que la plupart des Etats africains expérimentent actuellement a considérablement favorisé l’expression plurielle des convictions politiques longtemps bâillonnées et comprimées par les régimes monopartites, s’est accompagné de la résurgence des vieux démons de conflits intergroupes socioculturels, ethniques et régionalistes qui ont englouti certains pays dans le gouffre des conflits armés et de crimes contre l’humanité ». Le diagnostic est sans appel et le Bénin, bien que apparemment stable, n’est pas à l’abri de ces menaces sur l’unité nationale et la paix. « C’est pourquoi le Cao entend jouer sa partition pour consolider la démocratie, et sauvegarder l’unité nationale et la paix », a ajouté Amègbédji. Les mêmes inquiétudes se notent au niveau du représentant résident de la fondation Konrad Adénauer Klaus Loetzer qui a montré que la crise sociale actuelle et la résurgence du discours identitaire est un élément déclencheur des conflits armés. C’est pour quoi la fondation qu’il dirige a accepté de financer ce colloque. Il a enfin invité tous les participants à s’inspirer du contexte actuel pour faire des recommandations automatiquement applicables sur le terrain.