(Les syndicalistes invités au travail)
Les responsables du Creuset de Réflexion des Jeunes pour le Bénin de Demain (Crjbd) ont tenu hier à la maison des médias de Cotonou une conférence de presse sur l’actualité sociopolitique nationale. A l’occasion, ils ont fait une déclaration mettant en garde l’Opposition contre les menaces sur la paix.
« Langages politiques déplacés, blocages du fonctionnement régulier des administrations de l’Etat pour des raisons de grèves, attaques directes et sans voiles contre diverses autorités dont le chef de l’Etat, bruyantes manifestations de rues, soupçons et accusations diverses suite à la disparition du cadre du Ministère des Finances et de l’Economie, Pierre Urbain Dangnivo ». Voilà ce qui fâche et qui a suscité la déclaration rendue publique par des jeunes de la mouvance présidentielle réunis au sein du Creuset de Réflexion des Jeunes pour le Bénin de Demain (Crjbd). Hier à la Maison des médias de Cotonou, ils ont lancé un appel à l’opposition pour que la présidentielle de 2011 qui approche à grands pas, ne soit le mobile pour faire feu de tout bois et exploiter en leur faveur toute situation qui prévaut dans le pays.
Revenant sur la création du Front pour la défense de la démocratie (Fdd) la semaine dernière, le Crjbd dit ne pas comprendre « en quoi l’interdiction de manifestations de rue dans une affaire aux mains de la justice constitue une menace pour la démocratie, au point de conduire les forces politiques à s’allier avec les groupes syndicaux et des organisations de la société civile … ». Pour le creuset, il ne s’agit que de la manifestation « d’une volonté manifeste de livrer l’Exécutif et son Chef à la vindicte populaire ». Appréciant la rencontre qui s’en est suivie deux jours plus tard à la Présidence de la république, les conférenciers appellent le peuple « à déjouer d’éventuels pièges que n’hésiteront pas à tendre ceux qui n’ont aucun intérêt à ce que la paix et la quiétude prévalent dans le pays, en cette veille d’échéances électorales inédites ». Le Crjbd n’a pas manqué de se prononcer sur la disparition du sieur Dangnivo : il exprime d’une part sa compassion à la famille et l’invite à coopérer pour la manifestation de la vérité ; d’autre part il dénonce les propos tendancieux tenus par des collaborateurs et soutiens du Chef de l’Etat dans cette affaires. Quant aux syndicalistes, ils sont invités à reprendre le chemin du travail pour le bien de l’économie nationale.
La polémique autour de la Lépi n’a pas laissé indifférents les jeunes du Crjbd qui réfutent l’idée selon laquelle elle est « une affaire du gouvernement uniquement ». Pour eux, cela « relèverait d’une mauvaise foi ». « C’est pourquoi nous déplorons les manifestations de rue organisée à Porto-Novo et à Sèmè par l’opposition » affirment-ils. Ils suggèrent que tout le monde se mobilise pour apporter sa pierre à l’édifice et corriger les difficultés sur le terrain.
Eméline Ahéhéhinnou (Stag.)