(Des kits défectueux, les primes non payées, des données mal enregistrées, des groupes électrogènes en panne)
Les opérations de la troisième phase du processus de la réalisation du Rena et de la Lépi, celle de l’enregistrement des données biométriques, piétinent dangereusement dans les départements de l’Ouémé et du Plateau, àPorto-Novo et environs. Et depuis hier, les agents commis pour ces tâches ont décidé à l’unanimité d’abandonner les kits et les centres de collecte.
Raison évoquée, ils n’auraient pas perçu un copeck depuis le début des opérations, ni même les primes de formation. Or déjà plus de dix jours ont passé. Pour cette raison, leur collectif de Porto-Novo est monté au créneau pour protester. C’est à travers une déclaration rendue publique par leur porte-parole Célestin Kossou, hier au siège du 5è arrondissement de la ville. Il faut dire que ces opérations se sont déroulées à pas de tortue dans plusieurs centres de collecte de la ville. Plusieurs irrégularités se sont observées pendant cette troisième phase, notamment des kits biométriques en panne et non sécurisés. En signe de protestation, samedi dernier déjà, dans le 5è arrondissement de la ville, les agents enregistreurs ont boycotté les opérations parce qu’ils ne seraient pas payés conformément aux engagements qui auraient été pris par les organes en charge de la réalisation de la Lépi. Ainsi, toute la journée du samedi dernier, aucun enregistrement n’a été effectué dans cet arrondissement. Un tour effectué hier dans un centre de collecte situé dans l’enceinte du Collège d’enseignement général de Djègan-Kpèvi dans le 4è arrondissement, permet d’enregistrer les nombreuses plaintes des populations qui se morfondent au soleil et se plaignent de devoir attendre 30 à 45 minutes pour se faire enregistrer.
Une situation qui vient s’envenimer avec des irrégularités constatées à certains endroits où des données d’un arrondissement viennent se retrouver dans un autre arrondissement. C’est le cas entre les 4ème et 5ème arrondissements de Porto-Novo. Si ces opérations devraient continuer de la sorte, qu’adviendra t-il pour les nombreuses zones sinistrées comme les Aguégués, Dangbo, Adjohoun et autres, dont les populations connaissent un exode en ce moment vers Porto-Novo ?
Ismail Kèko
Déclaration des Agents recenseurs
Nous Agents recrutés pour la réalisation de la 3è phase de la Lépi, déclarons que nous ne sommes pas des apatrides. Sur ce :
– Nous voulons le paiement intégral des 10 jours de travail abattu dans des conditions déplorables
– Le paiement des frais de formation auxquels nous avons légitimement droit
– Un contrat de travail clair pour la poursuite de l’opération
– Sachant que la plupart d’entre nous ont été lésés pour le recensement porte à porte, nous voulons qu’on nous dise à quand le paiement des deux semaines de travail supplémentaire que nous avons fait au recensement
– Nous avons quitté les écoles pour laisser la place aux écoliers, où allons-nous restés pour la poursuite de l’opération ?
– Réclamons de vive voix que la poursuite des opérations serait conditionnée à la satisfaction totale de nos doléances.
Prêt pour la Lépi !
Vive le Bénin du changement !
Nous vous remercions.
Célestin Kossou
Porte-parole des Agents