Les Aguégués mettent en garde la Cps-Lépi

(Les inquiétudes du Dr Keko Pinto)
La troisième phase du processus de la liste électorale permanente informatisée (Lépi) c'est-à-dire la phase du recensement biométrique n’a pas été effective dans la commune des Aguégués durant toute la période qu’a duré ce recensement à cause des inondations. Hier, sous la houlette du Dr Keko Pinto Ganiou, natif des Aguégués et candidat malheureux aux dernières législatives, les populations sinistrées ont organisé aux Aguégués une rencontre pour poser leurs inquiétudes face à la situation qui prévaut dans leur localité.

La maison des jeunes des Aguégués étant encore sous les eaux, les populations ont organisé cette rencontre avec le Dr Keko Pinto Ganiou dans les barques. Il était question d’aborder les réalités actuelles puisque, la commune des Aguégués n’a pas été enregistrée. Le premier sujet abordé a été la cartographie censitaire mal faite et bâclée car selon les propos des populations, ceux qui ont été retenus pour cette opération seraient d’une tendance majoritaire. Dans ces conditions, elles disent que la base a été faussée au cours de ces opérations. Selon leur déclaration, les ¾ de la population, après les inondations, se sont réfugiées auprès des familles ou des amis, soit à Porto-Novo, soit au Nigéria et même dans certaines régions du plateau. Et compte de la situation actuelle, ces populations ne peuvent revenir qu’à la décrue qui serait effective courant décembre prochain. Dans ces conditions, les populations se sont interrogées sur leur sort. Pour elles, est-ce que c’est à la décrue qu’elles seront recensées, est-ce qu’en cette période le recensement ne serait pas terminé ?

Autant d’inquiétudes soulevées. A en croire le Dr Kèko Pinto Ganiou, « toute opération faite avant décembre prochain aux Aguégués sera vouée à l’échec et ce sera la catastrophe totale ». Le Dr Keko poursuit en affirmant que « si rien n’est fait pour sauver les meubles, c’est comme si les Aguégués sont rayés de la carte géographique du Bénin ». Pour finir, il dira au nom des populations qu’il ne souhaite pas que les 35.000 âmes qui vivent aux Aguégués ne soient pas ignorés. Pour ce faire, elles reconnaissent que la Lépi est un bon instrument et ne doit pas être faite en sens unique et exige enfin que les opérations soient dépolitisées aux Aguégués.

Ismail Kèko

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