Les populations exigent le départ du maire Houngnibo

(Yayi doit parer au plus pressé)
Une poudrière sociale ! C’est ce à quoi ressemble désormais la ville d’Allada. Une petite étincelle suffit pour l’enflammer. Et c’est ce qui a failli arriver hier. Très tôt dans la matinée des centaines de manifestants, majoritairement des conducteurs, ont investi la route nationale Cotonou-Bohicon à qu’ils ont barricadé à hauteur de la mairie d’Allada  en y déposer des troncs d’arbre et des pneus et ont tenté d’accéder aux locaux de cette mairie pour déloger son locataire, le maire Lucien Houngnibo. Ils proféraient des jurons hostiles à celui-ci. Leur seule revendication est  la démission du maire qui est responsable, selon eux, de la descente aux enfers de leur commune. Concrètement, ils reprochent au maire Houngnibo sa gestion calamiteuse de la commune avec les nombreux escamotages financiers. Depuis des mois, le développement de la commune est bloquée et plus rien ne marche.  Les manifestants ont été soutenus dans leur action par certains membres du conseil communal d’Allada qui dénoncent aussi la gestion du maire. Selon le porte parole de ses conseillers Franck Koffi Akpahounka, le maire ne devrait plus continuer à diriger la commune, puisqu’il a été déjà  déposé par la majorité des conseillers. C’est le préfet  en l’occurrence qui le soutient en ne convoquant pas la réunion du conseil communal, bloquant ainsi la procédure. Les conseillers mettent en garde le préfet et surtout le président Boni Yayi qui doivent parer au plus pressé afin que la situation ne pourrisse point davantage.

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