Manifestations contre la Lépi: l’effet boomerang qui guette l’Union fait la Nation

L’Union fait la Nation ne cesse de dénoncer depuis la première phase du processus de réalisation de la Lépi. A l’heure de la troisième et dernière phase importante, cette prise de position sans alternative comporte bien de revers qui s’annoncent préjudiciables pour leur candidat.   
L’Union fait la Nation a des griefs contre la manière dont se réalise la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). En témoigne les nombreux coups de gueule et les nombreuses dénonciations.

Aussi a-t-on observé plusieurs marches de protestations contre la Lépi. Dans le camp de l’Union fait la Nation, des voix se sont élevées pour exiger que le processus soit évalué. D’autres ont exigé que les partenaires techniques et financiers suspendent leurs appuis afin de contraindre la Commission politique de supervision (Cps) à les suivre dans leurs exigences. Mais toujours rien. Si non que le Superviseur général clame sa disponibilité à prendre en compte leurs propositions ainsi qu’à apporter les corrections nécessaires partout où il y a des problèmes. Aujourd’hui, d’aucuns assimilent facilement la position de l’Union fait la Nation à un rejet de la Lépi. Ce qui d’ailleurs est pratiquement la même compréhension qu’ont beaucoup de militants ou des populations ressortissant des régions dites fiefs traditionnels de ce groupe politique. Beaucoup d’entre ces populations refusent d’aller se faire enregistrer au motif que leurs leaders ne sont pas pour le fait. D’autres estiment que si cet outil électoral était sérieux, leurs champions ne seraient pas entrain de poser des conditions. Par conséquent, ils ne se feront pas enregistrer. Lors de la marche de protestation organisée par les populations des départements de l’Ouémé et du Plateau à Porto-Novo, la manifestation de cette compréhension a été plus que claire. Certains des militants n’ont pas hésité à déchirer leur récépissé de Recensement porte-à-porte qui devrait leur permettre de se faire enregistrer, prétextant de ce que la Lépi est enterrée pour toujours. Du moins qu’elle ne sera pas utilisée pour les élections de mars 2011. Or, partant de certaines décisions de la Cour constitutionnelle, il transparaît que la Lépi  pourrait être le fichier électoral à utiliser pour les élections.   Puisque toute liste alternative qui est proposée jusque-là est systématiquement rejetée par la Haute juridiction.  Si cela devrait être le cas, les membres de l’Union fait la Nation devront alors se mordre les doigts. Car, ils n’auront pas appelé leurs militants ainsi que toute la population béninoise à se faire enregistrer malgré. Toute chose qu’ils peuvent encore fait si tant est qu’ils veulent donner toutes les chances à leur candidat.

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