Mca-Bénin satisfait de l’acte posé par les députés

En procédant ce mardi 26 octobre 2010,  à la mise en conformité du  Code de procédure  civile, commerciale, administrative  et sociale, l’Assemblée nationale a posé un acte important qu’apprécie  le Millénium challenge account Bénin à sa juste valeur. L’intense lobbying mené depuis deux ans déjà par   ce programme a fini par payer pour le grand bonheur de la justice béninoise.

Le 18 octobre 2008, l’Assemblée nationale béninoise a voté  le Code de procédure civile, commerciale, administrative et sociale avec l’appui du Projet « Accès  à la justice » du Millénium challenge account (Mca-Bénin) qui a contribué à l’accélération  du processus  d’adoption de ce projet de loi par les députés. Ce Code a été  par la suite envoyé  au Président de la République pour sa promulgation. Pour ce faire, le  Chef de l’Etat l’a transmis  à la Cour Constitutionnelle en vue de faire  vérifier  sa conformité à la Constitution du Bénin. L’institution mère a alors  rendu sa décision avec quelques observations de mise en conformité en octobre 2009. Le parlement  béninois  vient  d’acquiescer à son tour. « Après avoir  fonctionné  durant des décennies sur la base du code  civil français, le droit positif béninois dispose désormais  d’un code propre à lui » se réjouit, Koukponou Gaétan, responsable du développement du secteur de la justice au niveau  du Projet « Accès à  la justice » de Mca-Bénin. Ce nouveau code,  à le croire, apporte  beaucoup d’innovations.  Ainsi par exemple, la mise  en état des dossiers sera plus bénéfique au requérant en termes de temps et de moyens. Sa venue   initiale au tribunal sera désormais valorisée. Et il repartira avec des informations précises sur la suite  de la procédure qu’il engage. « L’audience  ne doit  plus être  le moment où le juge se limite, dans  la majorité des cas, à constater que l’affaire  n’est pas  en état d’être jugée. L’audience  doit être  réservée aux procédures prêtes à être jugées » annonce Mr Koukponou.  Les avantages, selon lui, sont également nombreux   quant à l’allègement des procédures. Les modes de saisine, indique-t-il,  ont évolué à une simple  requête au lieu d’une assignation ; toutes les procédures ont des référés actuellement. L’accent a été aussi mis sur l’affaiblissement de la toute puissante administration  fiscale  sur les saisies opérées des fois  arbitrairement. S’agissant du délai de recours, le délai d’appel est  désormais d’un mois  et non deux ; le recours en cassation obéit également  à un délai de trois mois au lieu de cinq. Autre innovation,  c’est que dans la forme écrite de ce pouvoir, il peut être  fait désormais par télex, par télégramme, par courrier électronique et sous réserve de confirmation, un mois après. Un outil juridique  de cette importance  ce mérite-t-il pas d’être connu du grand public ?  La question préoccupe  déjà Mca-Bénin qui pourrait s’impliquer dans  une  vaste  opération de vulgarisation sur toute l’étendue du territoire nationale dans les mois à venir.

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