Reckya Madougou sur des sites de promoteurs financés par le Fnpeej

Une nouvelle approche de management pour un secteur prioritaire

Tout aussi important que le secteur de la Microfinance dont elle a la charge, le ministre de la Microfinance et de l’Emploi des Femmes, Mme Reckya Madougou, entame sa troisième année au sein du Gouvernement du Bénin avec un nouveau style de management pour un secteur prioritaire, l’emploi.

En témoigne la visite qu’elle a rendue le mardi 26 octobre dernier à certains jeunes promoteurs de petites et moyennes entreprises lancés grâces aux financements du Fonds National pour l’Entreprise et l’Emploi des Jeunes (Fnpeej).

Avec seulement un crédit d’un montant de trente millions (30.000.000) de francs cfa que l’Etat béninois à travers le Fonds National pour l’Entreprise et l’Emploi des Jeunes (Fnpeej) lui a accordé, Gérard Sagbo Houessou, dirige aujourd’hui une unité de production de thé naturel à Avrankou dans le département de l’Ouémé.

«(…) J’avais l’idée mais faute de financement je n’avais pas pu démarrer», confesse le jeune citoyen au Ministre de la Microfinance, de l’Emploi des Jeunes et des Femmes, Mme Reckya Madougou, en visite le mardi 26 octobre dernier sur le site de la désormais Société Oacp Sarl Industrie à Avrankou.

Gérard Sagbo Houessou a ajouté aux trente millions (30.000.000) de francs cfa qu’il a obtenus au Fnpeej, d’une part, la connaissance qu’il a acquise  auprès de son père qui, à base des fruits de «Kénikéniba» préparait une infusion antipaludéenne et d’autre part les rudiments d’une formation en entreprenariat qu’il a faite au centre Songhaï de Porto-Novo pour mettre en place et développer son unité de production.

Au sein de l’unité de production du jeune promoteur Houessou, «tout se fait sur place…», s’est dite émerveillée Mme Madougou qui trouve en l’expérience de ce jeune d’Avrankou des raisons et motivations pour le Gouvernement de continuer d’aider les jeunes Béninois à créer leur propre entreprise, car, «ils ont du potentiel et les opportunités de marché existe», affirme, convaincue, le Ministre.

Une chaine de production inclusive!

En effet, la plante de «Kénikéniba» dont le fruit subit des transformations à la fois manuelle et industrielle pour donner le «Thé Cassia» que commercialise la Société Oacp sarl Industrie, «est cultivée sur notre propre ferme où nous employons un groupement de femmes pour la cueillette», précise M. Houessou, indiquant à ses hôtes, les autres étapes de la production, le pré-triage, le lavage, la torréfaction, le concassage et autres des graines de «Kénikéniba», toutes aussi intégrées jusqu’à la conception des emballages et leur impression sur des matériels informatiques et bureautiques sur place.

Le jeune promoteur regrette cependant, une seule chose. Son offre en «Thé Cassia» recommandé par le Ministère de la Santé de notre pays, ne suffit que pour à peine, «12% de la demande nationale…». Ce qui motive son projet d’extension de l’unité évalué à environ deux cent millions (200.000.000) de francs cfa correspondant aux coûts cumulés des différentes machines dont l’acquisition permettra de multiplier la production journalière actuellement de deux cent dix (210) boîtes de «Thé Cassia» par plusieurs milliers.

Le Fnpeej, une initiative tout de même rentable!

«(…) Il n’y a pas que d’expériences réussies au sein des initiatives de projets prises par les jeunes promoteurs financés par les crédits Fnpeej certes», a déploré Mme Madougou, «cependant, l’investissement que le Gouvernement a consenti dans le cadre du Fnpeej est rentable à plusieurs égards». En effet, cet investissement a renforcé auprès des jeunes promoteurs, «l’engagement, la responsabilité mais aussi et surtout une prospérité économique» au moyen des activités génératrices de revenues qu’ils développent grâce à ces crédits.

C’est le cas de Mme Isabelle Diane kinkingninhoun, responsable de la ferme Bénin Jeunesse Espoir, dans la localité de Itadjebou à Saketé. Grâce à un crédit de seize millions (16.000.000) de francs qu’elle a obtenu en octobre 2008, elle développe aujourd’hui divers élevages (poulet, lapin, porc), une plantation de banane plantin puis un maquis. Sur les installations de dame Kinkingninhoun mardi, la satisfaction du Ministre est restée quelque peu teintée du fait d’un manque de suivi, une conséquence de l’éloignement de la résidence de la promotrice par rapport à la location d’implantation de la ferme.

Mme Madougou a rapidement retrouvé son sourire lorsque, à Porto-Novo, le promoteur Augustin Coovi Fahindé l’introduit dans l’univers des merveilleuses réalisations qu’il a faites grâce aux seulement cinq millions (5.000.000) de francs cfa qu’il a quant à lui obtenu.

Ancien fonctionnaire de la Sonicog d’où il a été compressé, Augustin Coovi Fahindé a installé à partir de son crédit Fnpeej, une unité de production de savon cosmétique au quartier Gbokou de Porto-Novo. Tellement les innovations dont il entoure son entreprise telles que les commodités et normes caractéristiques des produits de grande marque, l’utilisation de recettes naturelles (carottes, aloe verra, avocat…) consacrées par des recherches scientifiques ont ému le Ministre et tous les cadres qui l’accompagnaient dans sa visite qu’ils en trouvent des raisons d’accélérer la mise en œuvre de certaines réformes déjà pensées en vue d’améliorer les interventions du Fnpeej.

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