Echangeur de Godomey: candidat éléphant blanc

Les travaux de l’échangeur de Godomey tournent depuis peu au ralenti, contrairement à l’engouement du départ. Inquiétudes et interrogations. Où sont passés ces nombreux  techniciens chinois qui y travaillaient de jour comme de nuit ? Pourquoi plusieurs  séquences de travaux  n’évoluent plus ? Que se  passe-t-il réellement  au niveau de l’échangeur de Godomey  en ce moment ?  Des questions se multiplient  ces dernières semaines au sein des usagers de la route et  chez plusieurs observateurs.  La ferveur notée  au début des travaux, dans le rang des centaines  d’ouvriers chinois et béninois,  a  nettement baissé ces jours-ci, donnant l’impression que quelque chose ne semble plus aller trop bien sur le terrain. Nos investigations sur les réelles causes du ralentissement des travaux   demeurent infructueuses  pour l’heure,  sauf que quelques sources  évoquent des questions financières. Sans    précisions. Des commentaires et rumeurs circulent abondamment dans  ce sens, au point où d’aucuns parlent déjà de la déception des responsables chinois en charge du chantier face à la gestion  faite des premiers décaissements. Certains  rapportent que des fonds  destinés à ce chantier auraient  été orientés ailleurs,  au désarroi de la partie chinoise, qui aurait fait rapatrier déjà plusieurs de ses ouvriers ainsi que certains équipements.

Du reste,  le malaise est visible sur le chantier. Les bruits assourdissants des machines, engins,  bétonneuses et autres  laissent peu à peu la place  à un silence de cimetière que viennent  trahir les véhicules en circulation. Si les travaux n’ont pas  encore définitivement cessé, tout laisse  croire sur  les lieux   qu’ont tend à petits coups vers cette éventualité. L’autre constat qui conforte la thèse  d’une crise  réelle sur  ce chantier, est  la  cessation des visites régulières  qu’effectuaient  jadis,  des autorités  de haut niveau,  dont le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi. Pourquoi ne va-t-il plus sur ce chantier ? La question se pose et amène  à se demander s’il y trouve encore un quelconque  intérêt. De toutes les façons,  les  Béninois ont  besoin de savoir  ce qui passe actuellement au niveau de cet échangeur en construction. Lorsqu’on sait  que c’est  l’un des plus impressionnants ouvrages annoncés, à grand renfort médiatique, par le  régime du changement,  on tombe des nues en  observant ce qui s’y passe aujourd’hui.

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L’état  actuel d’avancement des travaux   et  le désordre qui s’en mêle  créent par ailleurs de grands désagréments aux usagers de route. Et pourtant,  le ministre des travaux publics et du transport avait péroré longtemps sur les mesures prises pour soulager leur peine.  Vaines attentes .

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