Annoncé pour démarrer le 09 novembre si rien n’est fait pour satisfaire à leurs revendications, la motion de grève déposée par le front uni des organisations de la santé (fuoss) est suivie hier dans les hôpitaux publics. Bureaux fermés, personnels absents avec des malades qui retournent des hôpitaux plus tôt que prévu. C’est le constat fait hier dans les hôpitaux publics sur tout le territoire national. Ce fait parce que la grève annoncé depuis peu par les 22 syndicats réunis au sein du front uni des organisations syndicales de la santé (fuoss) sur les 27 que compte le secteur de la santé a été rigoureusement suivi. Entre autre revendications, le fuoss réclame la signature de l’arrêté ministériel portant revalorisation de la prime de risque aux personnels paramédicaux et administratifs du secteur de la santé ; la revue des échéanciers pour le paiement des arriérés de la prime exceptionnelle de motivation au titre de 2007, 2008 et 2009 ; la restitution des défalcations opérées sur salaire pour fait de grève et l’accélération des travaux de la commission de reversement au ministère de tutelle. « Les médecins sont à 100 000 FCFA de prime de motivation tandis que leurs collaborateurs en sont à 6 000 (six mille) Fcfa » a avancé une secrétaire générale d’un des syndicats en mouvement. « La grève est pour trois jours par semaine sans service minimum et renouvelable chaque semaine si rien n’est fait pour nous satisfaire.» a déclaré Fatiou Alao Yéssoufou, coordonnateur national du fuoss. « Si on admettait un service minimum, les gens en abuse et cela est comme s’il n’y avait pas de grève », ajoute t-il. Dans cette première journée, cette grève a déjà fait de victime au Chd de l’Ouémé –Plateau. « Nous prions le gouvernement de faire quelque chose pour que ce massacre s’arrête car Dieu a fait que les moyens existent pour sauver mais par le blocage de l’homme le pire est arrivé », lamente un garde malade qui venait de perdre sa sœur à cause de cette grève au Chd/O-P. « si le gouvernement tient vraiment à la santé des citoyens, qu’il fasse quelque chose pour satisfaire les agents de santé car la grève durera longtemps si rien n’est fait », a lancé un agent médical.