Un nouveau printemps de l’insécurité ?

Le crépuscule de l’année approche, l’aube s’est levée pour l’insécurité qui progresse vers le zénith.  Comme pour les années précédentes, la fin de 2010 semble un terreau fertile pour le champ de l’insécurité. De fait, les gangsters reprennent du poil de la bête. Plus de semaine ne passe sans un cas de braquage, de tuerie, ou simplement de vol. La seule logique qui vaut pour ces bandits de grand chemin, c’est celle de l’accaparement des biens d’autrui, avec une détermination farouche. Qu’il s’agisse d’arracher des sacs à main à des dames allant à moto, en les rudoyant sans craindre de les jeter à terre, de leur arracher même leurs motos, ou qu’il s’agisse encore de dépouiller des commerçantes ou des commerçants, en un mot des gens apparemment aisés, qui affichent un certain luxe, ces hommes sans foi ni loi ne lésinent pas sur les moyens. Armés à volonté, ils mettent en joue leurs victimes, n’hésitent pas à les cribler de balles, s’accaparent de leurs biens parfois même devant leurs maisons et, souvent, arrivent à s’évaporer dans la nature.

Mais, il en va moins ainsi désormais, du moins pour ce qui a été observé sur les derniers cas en date. En effet, comme si elles étaient en état d’alerte maximale, nos forces de sécurité ont réussi quelques coups d’éclat en réagissant promptement, et en abattant certains des lascars. Histoire de montrer à tous ceux qui seraient tentés par l’aventure qu’ils n’auront pas la tâche facile. Qu’ils n’évolueront plus comme en terrain conquis. On peut, cependant, se demander si la meilleure solution réside dans l’abattage systématique des bandits qui s’en prennent à nos concitoyens, comme si on était dans le Far West américain. Mais quand on considère la cruauté avec laquelle ils s’en prennent à nos concitoyens, quand on observe qu’ils n’ont aucune pitié, qu’ils ne sont alléchés que par l’odeur de l’argent, de l’argent mal acquis, cela légitime la riposte violente des éléments préposés à la sécurité publique. Quand les hors-la-loi maculent le sol pavé ou bitumé du sang de nos concitoyens, criblent de balles leurs véhicules avant de les emporter quand leur coup réussit, c’est qu’ils appellent une réaction à la hauteur de leur forfaiture.

Nos forces de l’ordre doivent dès lors redoubler d’ardeur. Elles doivent veiller à éviter, sans verser dans les abus, que notre pays soit transformé en théâtre d’opérations criminelles. Car, quand les crimes s’enchaînent, quand les bandits parviennent à dicter leur loi, c’est toujours la désolation qu’ils sèment. Les victimes se comptent, de celles qui trépassent à celles qui se retrouvent condamnées à passer du temps à l’hôpital, par lot. Cela constitue un frein à l’activité économique, en dehors des dégâts humains. C’est dire, quand prospère leur macabre activité, que les bandits instaurent le printemps de l’insécurité chez nous. Et ce n’est pas parce que nous sommes voisin d’un pays réputé chaud et connaissant une forte dose de criminalité, que nous devons transiger avec ces lugubres individus qui ne savent que semer la mort et le désarroi sur leur passage. Par les temps qui courent et par ceux qui s’annoncent, il va falloir être deux fois plus éveillé quand on a une voiture de moyen ou haut standing qui peut plaire à des gens qui ne veulent pas faire l’effort de l’acquérir par eux-mêmes, ou qu’on trimbale un sac qui peut, à vue d’œil et selon leur jugement, contenir quelque somme intéressante d’argent. Il faut contribuer à éviter que s’installe un nouveau printemps de l’insécurité chez nous ! Nous sommes tous concernés.

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