S. Lafia sur le discours de Houngbedji: «Proclamer l’apocalypse pour apparaître comme le sauveur… »

Chef de parti politique et ministre en charge de l’Energie et de l’Eau au sein du Gouvernement du Président Boni Yayi, Sacca Lafia était ce dimanche 26 décembre 2010, l’invité de nos confrères Honoré Benjamin Nahum et Olga Kokodé sur l’émission « Questions d’Actualité » de Golfe Télévision. A l’occasion, l’ancien député à l’Assemblée Nationale et candidat à l’élection présidentielle de mars 2001 analyse le discours programme prononcé par le candidat de l’Union fait la Nation (UN) au cours de son investiture.

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Sans ambages, avec beaucoup d’humour mais de manière très ferme, M. Sacca Lafia, après analyse, indique ne rien trouver de nouveau dans le discours programme proclamé par Me Adrien Houngbédji, candidat unique du regroupement politique, Union fait la Nation (UN) à l’occasion de son investiture en tant que tel. En effet, « ils n’ont rien apporté de nouveau…, », regrette le ministre Lafia qui à l’en croire, s’attendait « à de nouvelles propositions qui feront avancer le pays ».

 

Ainsi, bien que peut-être intéressantes pour le peuple béninois, la quasi-totalité des propositions contenues dans ce discours programme du candidat Houngbédji, reprennent presque mot pour mot des initiatives contenues dans le programme de société par lequel le candidat Boni Yayi et a été élu en 2006 et lequel son gouvernement et lui s’évertuent à mettre en œuvre depuis le 06 avril 2006.

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A ce titre, l’invité de nos deux confrères évoque notamment les projets d’ouvrages routiers, l’augmentation du montant des micros crédits aux plus pauvres… retenus par le candidat de l’Union fait la Nation dans son programme et fait deux principaux commentaires.

Le premier commentaire qu’en fait Sacca Lafia renvoie à un déficit d’informations au niveau du candidat et de son regroupement politique. Sinon comment comprendre, se demande le ministre et chef de parti, « qu’un candidat à une élection qui a lieu en 2011, prévoit dans son programme de reconstruire une route comme l’axe N’dali-Kandi qui est en ce moment en plein chantier ? Ou encore les axes Akassato-Bohicon et Cotonou-Pahou dont les financement sont déjà bouclés et déposés sur des comptes prévus à cet effet ? »

Le second commentaire de l’invité établit une incohérence qui caractérise certaines propositions faites par le candidat telles que l’augmentation du montant des micros crédits aux plus pauvres. « Je ne comprends pas que ceux qui, cette année même, ont refusé de donner au Gouvernement les moyens de répondre  aux demandes de nos mamans dans le cadre de ce programme, reviennent aujourd’hui dire que non seulement ils veulent poursuivre le programme mais mieux, en augmentant le montant qui est octroyé ».

Ces exemples pris par l’invité dans le discours programme du candidat de l’Union fait la Nation, ajoutés à l’état des lieux dressé par le même candidat, l’ont amené à attribuer  à ses compagnons et lui, l’intention de « proclamer l’apocalypse et apparaître comme le sauveur ». Et pour cause ! Alors que le montant actuel de la dette intérieure du Bénin est évalué à environ « cent soixante milliards de francs cfa et correspond notamment aux coûts de prestations déjà engagées et dont le délai de payement du dernier acompte n’a pas encore échu, nos amis annoncent que ce montant serait de quatre cent milliards de francs cfa pour conclure que les caisses de l’Etat sont déjà vides et que c’est déjà la famine… sans qu’il n’en est rien».

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