La refondation vient de poser un acte majeur pour l’assainissement de l’administration publique. Par une lettre circulaire signée du secrétaire général du gouvernement, tous les cadres de l’administration en instance de faire valoir leurs droits à la retraite et qui, pour diverses raisons, sont toujours en activité sont priés de dégager. Des instructions ont été données aux ministres pour l’application stricte de cette décision.
Le Chef de l’Etat semble vraiment décider à faire des réformes et corriger des anomalies. Les cadres de l’administration admis à la retraite et qui continuent d’exercer devraient céder leurs places aux plus jeunes. En effet, sous le prétexte que l’Etat n’a pas encore recruté leur remplaçants ou qu’il n’existe pas de jeunes qui aient leurs compétences, beaucoup de cadres de l’administration profitent de leurs accointances pour prolonger leurs carrières de plusieurs années et continuer à percevoir des salaires. Cette pratique séculaire vient de connaître une fin avec la lettre circulaire du secrétaire général du gouvernement Eugène Dossoumon qui demande simplement à tous agents concernés d’aller en retraite. Pour eviter que des agents jouent sur leurs relations pour ne pas obtempérer, il a été fait injonction aux ministres de «de prendre des dispositions nécessaires afin de faire libérer tous les cadres concernés». La décision qui serait venue du Chef de l’Etat lui-même est la suite des dernières décisions prises et qui ont contraint les généraux de la police Abassi Alé et Bienvenu Agbidinounkoun à partir en retraite. Grâce à cette décision, l’administration pourra se libérer de plusieurs hauts cadres et même de certains Dg de société qui s’accrochent à leurs postes, depuis des mois.
Quid des nominations politiques ?
Bien qu’elle soit à saluer cette décision demande un autre pas à Boni Yayi. Beaucoup d’autres retraités occupent des responsabilités politiques. Ils sont nombreux autour du président Yayi à le servir en qualité de ministres, conseillers techniques, chargés de mission etc. Dans l’administration publique, plusieurs cadres retraités continuent d’exercer sous le couvert de fonctions politiques. Il faudra donc faire la part des choses entre les responsabilités politiques et administratives. Au pis des cas, il faudrait envisager la dépolitisation de l’administration telle que recommandée dans les grandes réformes actuellement en cours. Sinon, certains se refugieraient derrière lesdites fonctions pour échapper a la mesure salutaire. Ne pas penser à cela, c’est faire le travail à moitié.
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