Piraterie aux larges des côtes nationales: Bénin, une somalie en devenir ?

Le Benin serait-il sur les traces de la Somalie dans le domaine de la piraterie? Les autorités répondraient certainement non à cette question. Aussi, la population béninoise souhaiterait-elle que ce ne soit pas le cas. En toute vérité, la question mérite d’être posée car tout semble indiquer que la réponse à cette question est oui. Et pour cause, les côtes béninoises sont devenues depuis quelques temps l’endroit privilégié des actes de piraterie de navire par des pirates de mer lourdement armés. Ce phénomène s’explique par le nombre impressionnant de navires attaqués en l’espace d’un mois. Ainsi, le samedi 30 août dernier, alors que tout le monde préparait activement la fête de l’accession du Benin à la souveraineté internationale, les côtes béninoises étaient déjà le théâtre des attaques de pirates. Leur cible, deux navires battant pavillon panaméen transportant des produits pétroliers à environ 15 kilomètres des côtes du Benin. Quelques jours plus tôt, un navire italien en avait été aussi victime. Une vingtaine d’attaques de pirates ont été enregistrées depuis le début de cette année selon des sources proches des forces navales. Ces pirates qui appartiendraient au groupe armé Mind du Niger ont pour habitude de transférer le pétrole de leur bateau victime dans un autre navire qui est leur complice, comme les pirates somaliens le font. Il n’est plus un secret de Polichinelle pour personne que la Somalie est le pays de l’Afrique le plus réputé pour ces attaques de pirates. Ce pays situé à la corne du continent regorge de pirates expérimentés et lourdement armés qui font voir de toutes les couleurs aux navires qui circulent aux larges des côtes somaliennes. Même les grandes puissances européennes possédant des bateaux de guerre n’ont pu empêcher ces pirates de continuer à semer la terreur sur l’océan indien. D’autres sources rapportent que si ces pirates prennent depuis d’assaut les côtes du Benin, c’est parce que celles sur lesquelles, ils avaient l’habitude de sévir seraient fortement sécurisées depuis quelques mois non seulement par les forces navales camerounaises mais aussi par celle nigériane. Si les autorités ne prennent pas vite les mesures drastiques qu’il faut pour éviter que le Benin se somalise, il est évident que la réponse à la question posée au début sera positive. S’il est vrai que les forces navales du Benin se surpassent pour aller au secours des navires attaqués, il est aussi vrai qu’elles ne disposent pas d’équipements adéquats pour mieux opérer. Les vedettes et les armes de petits calibres des hommes de la marine ne suffisent pas dans l’accomplissement de leur mission.

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