Soneb/Sbee: la longue attente des agents licenciés

Les licenciements contestés opérés à la Société nationale des Eaux du Bénin (Soneb) et à la Société béninoise d’Energie électrique (Sbee) en «violation» des textes régissant le travail au Bénin, selon les victimes, sont demeurés sans correction. Et ceci malgré les avis favorables, dit-on, du rapport des commissions de vérification de la régularité de ces licenciements.

En 2007 à la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) puis en 2009 à la Société béninoise d’Energie électrique (Sbee), des licenciements de travailleurs sous contrat depuis 20 ans pour les uns et de 4 à 10 ans pour les autres sont intervenus. Dans le cas de ceux de la Soneb, ils sont connus plus sous le titre d’agents occasionnels. Embauchés par un contrat initial, ils ont régulièrement servi jusqu’à l’avènement de la scission en deux départements, eaux et énergie électrique, selon des sources proches des licenciés. D’où leur reconduction entreprise entre temps à la Soneb pour y faire jouer leur contrat. Dans le second cas, les agents recrutés sur la base du certificat de fin d’apprentissage en électricité aussi recrutés par la Sbee, ancienne formule, ont été licenciés en 2009, sous prétexte que la direction générale de l’époque engageait des réformes sur les plans infrastructurel et du personnel. Mais ces agents réclament justice, estimant qu’après plus de cinq ans d’ancienneté pour les uns et dix ans et plus pour les autres, ils ne peuvent être remerciés sans dédommagements dument programmés.

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A la date d’aujourd’hui, cependant, tout est resté sans suite. S’agissant du cas de la Soneb, à l’issue du long débrayage organisé par les syndicats, l’Etat a fini par mettre sur pied une commission de vérification des effets de la décision de rupture des contrats. Les travaux terminés, il aurait été admis que les agents soient réintégrés avant le recrutement de tout nouvel agent. Reste que depuis bientôt six mois, le rapport attend toujours d’être présenté en Conseil des ministres. Ce qui révolte davantage les agents licenciés qui menacent de rompre à nouveau le silence à travers des «actions musclées», pour mieux se faire entendre, et contraindre enfin le gouvernement à se pencher sur leur sort.

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