Suspension des activités du ballet national: la nécessité d’éviter la routine

Dans le nouveau processus déclenché depuis le mardi 19 juillet 2011 en vue de la résolution enfin de la crise au sein du Ballet national du Bénin, les autorités en charge du dossier doivent éviter d’embarquer une fois encore, les fans de la danse béninoise sur un chemin sans issue à l’instar des nombreux engagements sans suites favorables entre temps pris par des responsables culturels à des niveaux élevés, pour revoir selon les normes administratives requises, le fonctionnement et la gestion de cette structure.

Les activités du ballet national sont suspendues depuis le mardi 19 juillet 2011. Une des décisions de la rencontre de crise tenue ce même jour entre des responsables à divers niveaux de l’Ensemble artistique national du Bénin et le ministre de la culture. Elle a été diversement appréciée selon les intérêts des uns et des autres. Mais pour la majorité des acteurs culturels, elle est opportune dans la résolution de la crise au sein de cette structure faitière de la culture béninoise notamment en matière de la richesse des danses du Bénin. Pour l’heure, peu importe ces jugements. Les attentes sont désormais orientées vers la suite à donner à ce dossier. Au-delà des promesses faites par le ministre de la culture d’y trouver une issue favorable afin de repositionner ladite structure à la place qui est la sienne dans l’appareil de promotion et de développement culturel du Bénin, le plus important reste la réalisation de tout ce qui est projeté pour y arriver.

Publicité

Pour rappelle, les autorités en charges de la culture béninoise notamment ceux impliquées dans ce dossier, affichent une volonté sans faille, de combler le vide juridique au sein du Ballet national qui depuis sa création a fonctionné sans statut et textes portant ses attributions, organisation et fonctionnement. Un comité est même mis en place pour conduire le processus. Des documents seraient même déjà élaborés à propos et n’attendraient que les signatures. Ce n’est pas pour autant une assurance quand on sait que le débat relatif à l’absence de ces textes a toujours été évoqué depuis la création du ballet national jusqu’à ce jour. Les promesses pour y remédier n’ont aussi pas manqué. On se rappelle encore –pour ne citer que le plus récent- qu’en 2009, au début du supposé contrat oral de formation de ces danseurs qui aujourd’hui se rebellent, l’ex patron du département de la culture a promis résoudre cette question. Ce fut l’une des raisons pour lesquelles il a demandé au directeur de l’Ensemble artistique national à l’époque, dans sa correspondance n°0372 / Mcapln / Dc / Sgm / Ctj / Ctc / Sp-c- en date du 06 août 2009, de surseoir tout recrutement au sein du ballet national.

Au vu de la coutume dans la gestion de la question, on peut donner raison, du moins pour l’instant, à ceux là qui se sont mis dans la peau du St Thomas face aux idées, toutes belles, avancées pour la sortie de crise après cette suspension. Pour ces derniers, le public culturel serait une fois encore embaqué sur un cul-de-sac. Vivement que le Ministre Djènontin et Marcel Zounon, Directeur de l’Ensemble artistique national et tous les autres acteurs impliqués, se mettent réellement à l’œuvre pour corriger cette image. Ceci, en clarifiant le plutôt possible et par des documents appropriés, le mode de fonctionnement du Ballet national du Bénin. Avec le niveau atteint cette fois-ci par la crise, ils sont apparemment dans la veine de réussir. Dommage pour la culture béninoise s’il faut que les disfonctionnements au sein des structures culturelles étatiques atteignent chaque fois des niveaux de crise avant que des corrections ne soient apportées.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité