Envoi du projet de loi sur la grève au parlement : «La maladroite démarche du gouvernement»

(Dixit Dieudonné Lokossou, Sg Csa-Bénin) Le gouvernement vient d’envoyer à l’Assemblée nationale, un projet de loi sur l’exercice du droit de la grève au Bénin. Le secrétaire général de la Csa-Bénin, Dieudonné Lokossou s’est prononcé là-dessus ici et a affiché ses désolations. «Je crois que dans un Etat de droit comme le Bénin, nous ne pouvons pas dénier au gouvernement le droit d’envoyer un projet de loi à l’Assemblée nationale», a confié Dieudonné Lokossou, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin), hier à Cotonou à propos de l’envoie du projet de loi portant exercice du droit de grève en République du Bénin.

«Mais, je pense quand même que pour aller dans ce sens, poursuit-il, le gouvernement doit concerter les syndicats si l’initiative qu’il prend, est d’un intérêt général». «N’ayant recouru à notre appréciation avant d’envoyer son texte au parlement, je trouve sa démarche maladroite», a ajouté Lokossou. Le secrétaire général poursuit en disant qu’au Bénin, on a vu beaucoup de choses. «On a vu des textes sous Mathieu Kérékou pourtant des grèves ont eu lieu. Nous ne sommes pas nés sous la refondation», a-t-il complété. Il faut observer que Yayi veut agir tout comme si nous sommes encore au temps des Eyadema père, ancien président du Togo et de Mobutu Sessé-Séko ancien président du Congo-Kinshasa. Le projet de loi envoyé à l’Assemblée passé à l’analyse, selon le Sg/Csa, est une loi scélérate. Car, il prévoit vingt jours de préavis au gouvernement avant le déclenchement de la grève. Or, l’actuelle loi n’en prévoit que trois jours francs. «Pourquoi vingt jours, si ce n’est pas une logique de musellement, de bâillonnement», se désole Lokossou. «C’est une loi de régression», a-t-il conclu.

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