Relance des filières agricoles : le deux poids, deux mesures du ministre

Pour ses tournées sur le terrain, certaines filières de l’agriculture béninoise semblent être oubliées par le ministre de l’élevage et de la pêche Sabbai Katé. Le coton, le riz et l’anarcade retiennent toute son attention alors que certains produits sont apparemment rangés aux calendes grecques. Sabbai Katé a, en effet, promis d’être un ministre du terrain.

Une promesse qu’il tient avec ses nombreuses descentes sur le terrain. Pourtant, on constate dans sa démarche, une stratégie unidimensionnelle. Ses descentes régulières et en un temps record dans les zones cotonnières, rizicoles et anacardières du septentrion sont évocateurs. Toutes les énergies sont concentrées sur ces seules filières alors qu’on parle de diversification des filières agricoles du pays. Ainsi les périmètres de production des produits maraichers, de la canne à sucre n’ont fait l’objet d’aucune visite du ministre Katé. Pourtant, ce dont ont besoin les producteurs de Coton, de riz ou encore d’anacarde du septentrion, ce ne sont pas les visites intempestives de leur ministre de tutelle mais plutôt, l’assistance matérielle et technique du gouvernement et une politique de commercialisation qui puisse leur permettre de vivre de leur production. Il est évident que le ministre Katé, à l’instar des autres membres du gouvernement, veut montrer à l’opinion publique et au président de la république sa volonté puis sa compétence à gérer son portefeuille ministériel. Ce qu’on ne condamne pas. Mais un peu plus de 100 jours après son arrivée à la tête du ministère de l’agriculture, l’élevage et la pêche, il faudra qu’il adopte une stratégie multidimensionnelle qui profite à toutes les filières de l’agriculture béninoise. Et ce dans toutes les régions du pays.

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