Le droit à l’habitat fait partie des droits fondamentaux de l’homme. Au Bénin, c’est la constitution du 11 décembre 1990 qui l’a consacré. Pourtant, la réalité est bien loin de ce vœu pieux du gouvernement. Une étude faite par le Groupe de recherche-action sur l’habitat, membre de Social Watch, a permis de relever le drame du secteur de l’habitat au Bénin.
Un plaidoyer pour l’habitat décent au Bénin, c’est le nouveau combat qu’entend mener le réseau Social Watch. Cette préoccupation est née du constat fait par ce réseau aux termes d’une étude qu’a réalisée un de ses membres, le Groupe de recherche-actions sur l’habitat(Grh). Pour lancer ce plaidoyer, le Grh a réuni vendredi dernier les journalistes réunis au sein de l’Initiative des communicateurs pour la bonne gouvernance (Icog). Dieudonné Houinsou, le conférencier a précisé que ce thème trouve son fondement dans le 7è Objectif du millénaire pour le développement (Omd). L’étude révèle un constat ahurissant. Selon lui, plus de 90% des béninois vivent dans des taudis. « Actuellement, la production des logements se fait par des circuits d’auto-production. Certes, l’Etat participe à a réalisation des logements sociaux, mais leur nombre reste insuffisant par rapport à la demande. On assiste à la prolifération des constructions non contrôlées de logements sur des sites insalubres, impropres à l’habitat tels que les berges, les bas-fonds, ls marécages, les dépotoirs de déchets solides…Ainsi, des promoteurs-propriétaires mettent à la disposition des demandeurs, des logements sous-équipés, ne remplissant pas, pour la plupart, les moindres normes environnementales et d’hygiène », conclut cette étude qui invite le gouvernement à privilégier une grande politique de logement.