Sur le lac Nokoué, un groupe de personnes vole des commerçants qui y transitent leurs marchandises en provenance du Nigeria. Les paisibles populations qui mènent leurs activités et qui traversent ce lac, sont victimes des rackettes de tous genres de la part d’individus mal intentionnés.
Pour commettre leurs forfaits, ils se déguisent en forces de l’ordre et se munissent d’armes de fabrications artisanales pour semer la terreur dans le rang de leurs victimes. Leur mode d’action consiste à jeter le conducteur de la barque à l’eau, à dépouiller la barque de son moteur pour enfin transférer le butin dans leur propre barque bien évidemment après avoir rançonner les pauvres commerçants. Pour ce faire, ils disposent de deux barques motorisées. Une plus grande et une plus rapide pour s’enfuir au cas où l’opération tournerait au vinaigre. Une fois qu’ils ont fini de commettre leur acte ignoble, ils reviennent sur la terre ferme pour le partage de leurs butins. Originaire de la commune de Sô-Ava, ils n’osent pas retourner dans cette commune pour faire le partage. Ils prennent au contraire la direction soit de la commune de Sèmè-Kpodji ou celle de Porto-Novo. Cet état de chose montre que le Bénin n’a pas fini de lutter contre les actes de pirateries. Si le gouvernement a pu se doter des moyens nécessaires pour lutter contre cette pratique au large de ses côtes, il est encore appelé à déployer ces moyens pour la sécurisation des eaux fluviales du pays. Aussi, serait-il important que le ministre de la sécurité prenne ses dispositions pour doter les forces navales du Bénin des équipements afin qu’elles puissent traquer et mettre hors d’état de nuire, avec efficacité, le reste de la bande encore en cavale.