Le Bénin parmi les dix premiers pays à fort taux d’analphabétisme

08 septembre. La communauté internationale a célébré hier, l’édition 2011 de la journée mondiale de l’alphabétisation. C’est sous le thème «L’alphabétisation et la paix». Les manifestations officielles au Bénin ont été abritées par la ville de Ouidah. Au-delà d’une simple célébration autour de cette thématique, les autorités et tous les acteurs béninois intervenant dans le secteur de l’alphabétisation doivent se pencher sur une question spécifique de leur pays. Il s’agit notamment du taux d’alphabète strès faible.

Le Bénin se retrouve cette année 2011, dans le traditionnel classement de l’Unesco à l’occasion. Il figure sur la liste des dix premiers pays à fort taux d’analphabétisme. Aussi, dans son discours prononcé à la veille de cette journée, le ministre de la culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, Valentin Djènontin Agossou, a-t-il fait cas de ce que seules 2.361.000 personnes -15 ans et plus- sont alphabétisées au Bénin. Plus préoccupant, 80% de celles-là, retombent dans l’analphabétisme, a fait savoir le ministre. Ceci, en dépit de la création d’un département ministériel en charge de l’alphabétisation, de la gratuité de l’éducation maternelle, primaire et une partie du secondaire, etc. Il est évident donc que ces mesures en occurrence, les actions du sous secteur ministériel de l’alphabétisation ne sont pas encore à la hauteur des attentes. Ce qui pourrait s’expliquer entre autres raisons, par l’éternel recommencement en la matière. On se rappelle encore des séminaires, ateliers, conférences, tables rondes, et autres initiatives à grande bataille médiatique pendant les premiers mois de la création de ce ministère. Bien que cela soit à l’époque, sous l’égide d’un enseignant du supérieur dans le domaine, ces actions n’ont pas connu pour autant, un lendemain meilleur. D’aucuns estiment que cela est dû au départ précipité du professeur de la tête dudit ministère. Et depuis, le secteur est resté sous développé avec les différents responsables qui y sont passés porter leur coup de main. La politique gouvernementale pour l’alphabétisation n’a donc pas prospéré jusque là. Il va falloir alors une autre afin de parvenir à relever le défi. C’est sans doute dans cette perspective que le ministre Djènontin propose dans son discours, qu’il faudra des initiatives de grandes portées qui, tiennent compte des réels obstacles du décollage de ce secteur au Bénin. Il appelle aussi à une synergie d’action entre le gouvernement et la société civile à propos. Et peut être là, on pourra espérer vraiment une contribution de l’alphabétisation au maintien de la paix au Bénin, comme le veut la thématique de la célébration 2011.

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