Livre «Très bonnes nouvelles du Bénin» de Jacques Dalodé : le quotidien de la société béninoise en treize récits

Après ses nombreuses sorties en France au sujet de son premier ouvrage littéraire intitulé «Très bonnes nouvelles du Bénin», publié en 2010 aux éditions Gallimard, l’ingénieur des mines, diplômé de l’école des mines de Paris et de l’Institut français du pétrole, le Béninois Jacques Dalodé a rencontré ses anciens camarades de classe de la promotion des années 1960 du collège Père Aupiais. C’était au Centre culturel français de Cotonou autour de ce livre dans lequel il met en scène l’identité de la société béninoise à travers treize récits.

 

La vie quotidienne au Bénin sous différentes facettes. C’est le cœur du premier ouvrage publié par Jacques Dalodé. «Très bonnes nouvelles du Bénin» paru en décembre 2010 aux éditions Gallimard en France. Il a été présenté le samedi dernier au public béninois à l’auditorium du Ccf de Cotonou en présence de plusieurs acteurs du monde littéraire au Bénin dont les professeurs Adrien Huannou, Guy Ossito Midiohouan et autres critiques littéraires.

A travers treize récits courts et intenses, l’auteur raconte des nouvelles inspirées des réalités socioculturelles et politiques du Bénin et de l’Afrique noire en général. Entre autres, «Le douanier Sèbolola», «Mission cruciale», «Vente de charité à Boulagon», «Une silhouette à vélo sur le chemin du baobab», «L’invité Roi», «Le serpent vert», «Annonce radiophonique». D’après la substance de chacune de ces histoires que relate Jacques Dalodé dans ce premier livre présenté par le professeur Huannou, le titre apparaît comme un jeu de mots en double sens. «Très bonnes nouvelles» parlant du genre de livre littéraire mais les réalités qui y sont exposées ne sont que des facettes tristes de la société béninoise. L’auteur met l’accent sur l’inefficacité de la police et son refus d’apporter assistance aux personnes en danger, les assassinats dont sont auteurs les sorciers détenteurs de forces occultes, la corruption à tous les niveaux de la fonction publique béninoise (même à la présidence de la République), le détournement de deniers publics, le sous-emploi dû à une politique inadéquate de lutte contre le chômage, le manque de professionnalisme dans les secteurs comme celui des médias, l’absence de dialogue des cultures, etc.

L’ensemble est un regard critique de l’auteur sur la société béninoise. A travers cette peinture féroce, les Béninois pourront, à en croire le présentateur du livre, percevoir leur pays sous son vrai jour. Aux non béninois, l’auteur fait découvrir le Bénin. Aux dires de l’auteur, bien que n’ayant pas un but spécifique, il a voulu faire connaitre dit-il, cette force de vie de l’Africain qui malgré ses difficultés a le sourire et prend toujours la vie du bon côté».

Jacques Dalodé est …

né le 1er mai 1948 au Bénin; il a fait ses études secondaires au collège Père Aupiais de Cotonou où il a été le meilleur de sa promotion dans toutes les matières sauf en religion. Il y obtient le baccalauréat série mathématique élémentaire en 1966. Six ans après, il sort de l’Ecole des mines de Paris avec le diplôme d’ingénieur des mines puis s’inscrit à l’Institut français du pétrole pour la spécialité. Il est aussi titulaire d’un baccalauréat en philosophie qu’il a obtenu en 1977 à Toulouse. Avant son installation en France, Jacques Dalodé a travaillé pour son pays d’origine pendant 18 ans. Il a été entre autres, chargé de suivi et de supervision pour le Bénin dans les travaux de fabrication et d’équipement destinés à la mise en exploitation du champ pétrolifère de Sèmè.

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