(Une victime raconte sa mésaventure) Cette zone est devenue le terrain d’opération par excellence des braqueurs. Les témoignages se multiplient dans ce sens. Le quartier Zoka d’Abomey-Calavi, où trônent plusieurs appartements modernes, est devenu la cible privilégiée des hors-la-loi, qui y opèrent de jour comme de nuit. Une trentaine de cas de braquages ont été déjà enregistrés entre juillet et août 2011. Des motos, véhicules, portables, argent sont souvent emportés par ces braqueurs, au risque de tuer les victimes, sous les menaces des machettes et parfois d’armes à feu. Jeune déclarant en douane, Rodolphe Brun ne se remet encore de ce qui lui est arrivé en cette nuit du 18 au 19 juillet dernier. Alors qu’il atteint un endroit de Zoka, sur sa moto de marque Savi, non loin des villas économiques, il sent d’autres présences humaines et suspectes, à moins de 200 m. Puis subitement, raconte-t-il, deux hommes se rapprochent de lui, brandissent des machettes, après l’avoir coincé sur le trottoir. Ils lui assènent un coup à la tête, et profitant de sa chute, lui arrachent sa moto, et le sac qu’il avait à sa portée puis disparaissent. Rodolphe avait dû se refugier dans une brousse voisine pour préserver sa vie, pendant que ses assaillants s’en allaient avec leur butin. Le sac arraché, rapporte-t-il, contient des documents sensibles et très importants, notamment un jeu de connexement Pil, N°C00SHA00084, relatif à l’enlèvement programmé d’un conteneur au numéro PCIV , 27-034-4 embarqué sur le navire Kota MEGAH/VKM03, du 15 juillet 2011. Il donne des précisons sur ses références, dans l’espoir que quelqu’un lui retrouverait lesdits documents, susceptibles de l’épargner des risques d’importantes pertes financières qu’ils courent depuis lors. D’autres documents importants seraient également dans le sac volé. L’espoir de retrouver tout ceci reste cependant faible, d’autant que les braqueurs feraient tout pour qu’il n’y ait la moindre trace. Bref, c’est un braquage parmi tant d’autres qui arrachent désormais le sommeil à beaucoup d’habitants de la zone. On s’interroge tout de même pourquoi une telle zone connait tant de braquages alors qu’elle est au milieu de commissariats de police qui lui sont plus ou moins proches, à savoir celui de Calavi et celui d’Akassato.