Porto-Novo: Des boulangers indélicats épinglés

Depuis le 1er septembre dernier, le prix du pain a connu un réajustement à la hausse dans les départements de l’ouémé et du plateau passant de 125 francs CFA à 150 francs CFA pour le pain de 200g et 100 francs CFA à 125 francs CFA pour le pain de 160g. Mais cette hausse du prix du pain suscite depuis cette annonce des polémiques aussi bien au sein de la corporation des boulangers qu’au sein des consommateurs.

Paradoxalement, depuis ce 1er septembre 2011, aucune décision n’a été prise par les autorités compétentes, en l’occurrence la direction départementale de l’industrie et du commerce ouémé-plateau. Ce n’est que dix jours après que le directeur départemental du commerce Thomas Toudonou est descendu sur le terrain avec son équipe pour remettre en cause ces prix, faire contrôler la qualité du pain et son poids. Une descente inopinée qui n’a pas été du goût des boulangers et de surcroît du bureau de l’association départementale ouémé-plateau des boulangers. Puisqu’au cours de la descente d’hier à Porto-Novo, des boulangers indélicats ont été épinglés, d’autres sensibilisés par contre d’autres ont été verbalisés. Mais selon l’association des boulangers, c’est une descente inopportune puisque, en réalité explique t-on, le prix du pain n’a pas augmenté mais plutôt ils se sont conformés maintenant aux prix fixés par le gouvernement lui-même conformément à l’arrêté ministériel N° 0052/Mic/Dc/Sgm/Dgci/Dpci du 10 septembre 2008 portant fixation des poids et prix du pain en République du Bénin. Selon les explications fournis par certains boulangers rencontrés sur le terrain, il n’est pas question de diminuer le prix du pain en deçà de 150 francs CFA vu la cherté des matières premières entrant dans la fabrication du pain et aussi la facturation exorbitante de l’électricité. « Si le gouvernement s’entête à nous mettre à genoux, certaines boulangeries risquent de fermer dans les mois à venir » a confié très nerveux un boulanger. Dans tous les cas, on apprend qu’après cette première descente des responsables de la ddic ouémé-plateau, ils promettent de revenir mais cette fois-ci pour réprimander les boulangers indélicats qui ne vont pas respecter les normes fixées.

 

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