(Une grève de 48h est lancée à partir de ce jour) Les agents contractuels sont descendus dans les rues de Cotonou hier. L’objectif de cette descente est de crier leur désarroi par rapport à la lenteur observée dans le traitement de leur dossier et en profiter pour réclamer le paiement de leurs salaires et primes dont ils doivent bénéficier.
Neuf mois sans salaires. C’est ce qui a fait sortir les agents contractuels rassemblés en Syndicat national pour la promotion de l’éducation béninoise (Synaproeb) de leur mutisme. Hier, ils ont réclamé certains droits qui devraient normalement leur revenir mais qui ne le sont pas. Avec une banderole rouge au front et après une promenade de plusieurs heures dans la ville de Cotonou, c’est au ministère du travail et de la fonction publique qu’ils ont échoué pour lire leur motion de grève. Pour Marc Yetonon représentant des agents grévistes, cette marche n’est pas le fruit d’un hasard. Et pour cause, ils sont victimes depuis un certain moment de la mauvaise foi des autorités en charge de leurs dossiers. Dans leur motion, ils demandent dans un délai très court, le paiement de leurs primes sans oublier aussi le paiement des rappels de leurs salaires. Ils dénoncent la destruction actuelle de l’école béninoise, la lenteur qu’ils observent dans l’attribution de leur numéro matricule et le traitement de leurs dossiers. Ils mettent en garde le gouvernement des déconvenues qui vont découler de ce mouvement et rendent responsable le ministère de la fonction publique et du travail. Toujours selon le représentant, une grève de 48h sera observée à partir de ce jour pour amener le gouvernement à vite régler leur problème. Au cas où ce dernier ferait la sourde oreille par rapport à leurs doléances, la grève sera répétée jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Interrogé sur la question, Karim Gbani directeur de cabinet du ministre du travail a déclaré que des instructions ont déjà été données pour le traitement de leurs dossiers. Mais dans le traitement de ces derniers, des irrégularités ont été constatés. Il y a par exemple 197 dossiers qui ne sont pas réguliers. ‘’On constate qu’il n’y a pas la date de prise de service sur certains dossiers, ou c’est la date de naissance qui fait défaut sur d’autres. C’est tout ceci qui fait trainer le traitement des dossiers’’ a-t-il déclaré. Le ministre du travail Kora Zaki Maimouna est appelée à prendre ses responsabilités enfin d’éviter que le pays ne sombre encore dans un autre mouvement de grève après celui des douaniers.