Affaire du bail du jardin public de Bohicon : le maire Luc Atrokpo met fin à la polémique

L’émission dominicale «Zone franche» de Canal3 a reçu hier le maire de Bohicon Luc Atrokpo. Comme on pouvait s’y attendre, c’est le dossier brûlant de la mise en bail du jardin public de la ville de Bohicon qui a été le plat de résistance de cette émission. Le maire Luc Atrokpo s’est aussi prononcé, en tant que secrétaire exécutif de la Rb, sur les raisons de l’entrée de ce parti dans la majorité présidentielle. Il est enfin sorti de son mutisme. Objet depuis quelques jours de vives attaques médiatiques depuis l’accord de mise en bail du jardin public de Bohicon, Luc Atrokpo a tenu à donner sa part de vérité. Dans son exposé, le maire a tenu à clarifier le dossier afin de clouer le bec à ses détracteurs. Dans son explication, le maire a montré l’itinéraire de ce projet. Selon ses explications, la décision de mettre en bail le jardin public a été prise par le conseil communal dans le souci d’attirer des investissements publics dans la ville et de disposer d’infrastructures hôtelières de grand standing dans cette ville. «A l’unanimité, les conseillers ont dit, on ne vend pas le domaine. On procède à un bail. On n’a peut être pas passé un communiqué sur le dossier, ça je le reconnais. Et c’est peut être ce qui explique peut être aujourd’hui l’engouement et toutes les interprétations. Et quand on a fini, difficilement on a trouvé un investisseur. Ce dernier dit qu’il voulait construire un hôtel mais j’ai dit non et j’ai convoqué un conseil au cours duquel le dossier a été présenté devant la presse et c’est en ce moment qu’on a dit, devant la presse, qu’à partir de maintenant, ce n’est plus un jardin public», clarifie le maire Luc Atrokpo très rassurant dans son explication. Qu’est-ce qui explique alors cette avalanche d’attaques, lui demande-t-on? Le maire affirme qu’il n’a pas envie de faire un procès d’intention à qui que ce soit. Un à un, il démonte les arguments utilisés par ces détracteurs pour tenter de soulever les femmes et les populations contre lui. «On dit aux femmes de Bohicon qu’on va raser tout le marché. Après, on dit qu’il y a un vodoun qu’on appelle ‘’ Aïzan’’ à cette place», déclare le maire. Mais en réalité tous ces arguments sont faux. C’est uniquement la place publique qui sera rasée pour y installer un complexe hôtelier de haut niveau. Plus grave, confirme le maire le vodoun ‘’Aïzan’’ en question est enlevé de là depuis 1953. Tous ces arguments tombés, on a du mal à savoir les mobiles de cet acharnement. Le maire déclare que la figure de proue de cette fronde contre sa personne a été candidate contre lui lors des dernières élections législatives. Aussi regrette-t-il que cet ambitieux projet de développement puisse être noyé par les intérêts politiciens car depuis, l’investisseur a commencé à hésiter. Il dénonce la méthode utilisée pour revendiquer alors qu’elle pouvait chercher à le rencontrer. Il réfute toute accusation de sa présence dans l’actionnariat du complexe. «Ceux qui disent ça, savent que je n’ai pas cet argent», a-t-il clarifié avant d’inviter tous les fils de Bohicon à soutenir le développement de leur ville. Il s’est aussi prononcé sur la position de la Rb. Il a affirmé que la Rb a décidé de tirer leçon du passé en optant pour une politique de développement aux côtés du président Boni Yayi.

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