Une affaire de gros sous
Ne va pas au concours d’agrégation qui veut mais qui peut. Et ceci est aussi valable sur le plan financier. Le long parcours de préparation qui conduit à l’agrégation est un chemin de montagnes où surgissent les cols de première classe. Et pour arriver à bon port il faut y sacrifier beaucoup de choses dont la manne financière.
Du point de vue financier, même si les montants chiffrés ne sont pas à portée de main, les différents candidats injectent presque toutes leurs économies. «C’est inévitable, on ne peut le nier. Moi par exemple, j’ai touché les deux millions personnellement», a fulminé le professeur nouvellement agrégée Monique Judith Glidja. Entre les voyages aller-retour, les hôtels et autres, d’énormes fonds sont absorbés surtout dans l’achat des documents. «Tout ça moi personnellement j’ai acquis pas moins d’un million de fcfa d’ouvrages qui sont mes biens propres. J’ai économisé sur les frais de mission et en prenant un peu appui sur mon salaire aussi pour pouvoir me procurer les ouvrages nécessaires», a affirmé Dénis Acclassato, nouveau professeur agrégé en économie. Tout le monde est mis à contribution. Que ce soit la famille ou les professeurs comme Géro Amoussouga pour certains, ils ont sorti de leurs poches des sous pour accompagner leurs protégés. Dénis Acclassato souligne. «J’avoue qu’il (Géro Amoussouga) a vite compris l’enjeu pour mettre les moyens, soutien matériel, financier, acquisition d’ouvrages». Du recoupement des informations reçues, il en ressort que pour participer à toutes les étapes de la préparation, il faut avoir une somme colossale qui oscille entre dix et douze millions. Mais, le minimum pour une préparation au concours d’agrégation tourne autour de cinq millions.
La contribution de l’Etat béninois
En plus des apports personnels, l’Ecole doctorale de l’université d’Abomey-Calavi et l’Etat béninois apportent leur contribution. Les voyages pour la préparation sont aux frais de l’école doctorale même si ce n’est pas la totalité. Avant le départ des candidats pour Abidjan, il y a eu une communication en conseil des ministres et le gouvernement a autorisé leurs déplacements. C’est le Bénin qui a payé les frais de séjours, le voyage aller- retour Abidjan. L’Etat a investi un (1) million par candidat pour le concours, lorsque les candidats allaient à Abidjan. En plus de ça l’Etat s’acquitte des frais de remise de diplôme qui s’élèvent à 2000.000 de F Cfa. Par candidat.
Arthur Sélo