Dossier XVè concours d'agrégation des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion, session 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

Conditions de réussite au concours d’agrégation : L’humilité et la perspicacité, des mots de passe pour devenir agrégé

La réussite au concours d’agrégation est conditionnée par des qualités et aptitudes académiques et intellectuelles que doit avoir le candidat. «Si vous êtes très fort et humble vous allez réussir ». C’est là un bout de la réponse fournie par le professeur Monique Judith Bai Glidja, agrégé depuis ce mois de novembre en sciences de gestion et première femme à obtenir ce titre en Afrique de l’ouest, parlant des qualités requises pour réussir au concours d’agrégation. Une réponse partagée par les autres enseignants-chercheurs béninois admis au dernier Concours d’agrégation des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames). Ce sont les professeurs Joël Aïvo et Ibrahim Salami (droit public), Monique Judith Bai Glidja et Emmanuel Cossi Hounkou, (sciences de gestion) et Dénis Houessou Acclassato (sciences économiques). Entre autres qualités et aptitudes, il faut être humble, intelligent et clairvoyant, pour apprendre à déceler chaque fois, savoir répondre aux questions posées et les mettre en perspective, tenir rigoureusement dans le timing, maîtriser la technique de présentation d’un travail de recherche, de commentaire et de dissertation requis d’un agrégé, se maintenir dans la recherche et faire des publications. Ces critères sont inhérents à la dimension intellectuelle et académique du concours et sont indispensables quand on tient compte de la manière dont se déroule ce dernier. Selon le professeur Joël Aïvo, « Si quelqu’un est agrégé, c’est forcément parce qu’il est bon ». Il explique que le concours d’agrégation est à 99 % un concours de connaissances, un concours de méthodes où on jauge le candidat pour identifier ses qualités de pédagogue et sa capacité de synthèse. « Le jury ne retient essentiellement que votre capacité à transmettre vos connaissances de façon claire en amphithéâtre », a-t-il fait remarquer. Pour le professeur Emmanuel Acclassato, il faut une bonne préparation de sorte à maitriser la méthode pour présenter un cours en trente minutes comme on le demande lors du concours. « Quand je dis trente minute, ce n’est pas vingt neuf minutes trente secondes mais trente minutes rondes et pouvoir répartir la leçon en introduction en première partie en deuxième partie. Et il faut donner à chaque fois une importante égale à chaque partie. C’est ça vraiment la méthode », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter « l’agrégé doit être humble et accessible. Il faut être humble pour apprendre, quand vous être humble vous vous ouvrez davantage pour recevoir ce qu’on vous transmet comme connaissance. Ce n’est pas le candidat le plus intelligent qui réussit à ce concours ». Il est soutenu par le professeur Salami selon qui l’agrégation est un combat de longue halène qui se prépare depuis la thèse et il faut y aller avec deux publications au minimum.
Léonce Gamaï

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