Médecin vétérinaire de profession, l’Italien Léonardo Brunetti est passionné de la magie depuis une quinzaine d’années après qu’il a soigné de grands animaux–lions, tigres, etc.- appartenant à de grands maîtres magiciens de nationalité italienne. Il est au Bénin depuis le lundi dernier pour un spectacle de magie qu’il donne à l’Institut français du Bénin (Ifb) de Cotonou, le mercredi 21 décembre 2011. Rencontré hier à l’Institut, il explique comment il prépare ce spectacle avec son assistant, Thibaut Adotanou, jeune magicien béninois.
Qu’est-ce qui justifie votre arrivée très tôt au Bénin pour un spectacle qui a lieu dans une semaine?
Depuis lundi, je suis à Cotonou. C’est pour pouvoir bien préparer le spectacle. Car, je ne serai pas seul sur scène. Je serai assisté de Thibaut Adotanou, un jeune béninois qui pratique aussi l’art de la magie. Depuis que je suis arrivé, nous faisons des répétitions. Vous savez aussi, je n’ai pas sur place ici, tout le matériel dont je dispose en Italie. Donc il faut beaucoup d’essais pour adapter les tours de magie que j’ai choisis aux matériels existants.
Chez vous, vous travaillez avec beaucoup de personnages sur scène. Avez-vous les ressources humaines qu’il faut à Cotonou?
Non ! Je n’en ai pas. Quand je parle de matériel, c’est aussi les ressources humaines. En Italie, je travaille parfois avec une quinzaine de personnes à la fois. Mais ici, je ne peux pas. Cela fait partie justement des essais que je suis en train de faire avec Thibaut pour étudier comment réussir à deux. C’est vrai qu’il y a des tours que je ferai seul tout comme lui aussi fera certains tours seul.
Avec quelques répétitions déjà faites, pensez-vous que votre assistant serait à la hauteur de votre ambition pour cette soirée du 21 décembre?
Je suis très content de lui. Il a été mon élève il y a quelques années. Donc, nous nous sommes familiarisés il y a longtemps. Thibaut, c’est une personne fantastique, un homme intelligent. Il a l’art de vite apprendre et de vite comprendre. Je n’ai pas de souci à me faire à propos de sa capacité à m’assister valablement.
Quel sera le menu de la soirée?
Pour le menu, je ne peux pas dévoiler quelque chose ici. Je dirai seulement que je réserve beaucoup de surprises à tous qui seront présents. C’est un spectacle que je n’ai jamais donné au Bénin, pas même en Afrique. J’ai toujours fait de petits spectacles au Bénin. Mais cette fois-ci, c’est une soirée à l’instar de mes sorties en Europe.
Nous aurions appris que vous restez au Bénin jusqu’après la fête de Noël. Est-ce pour d’autres spectacles ou du tourisme?
Les deux à la fois. Après le spectacle du mercredi prochain à l’Institut français du Bénin (Ifd) à Cotonou, je passerai dans des villages pour de petits spectacles à l’endroit des enfants. C’est pour fêter la Noël avec eux. C’est aussi du tourisme pour moi car, cela me permettra de découvrir d’autres coins du Bénin.
Comment avez-vous connu le Bénin?
C’est grâce à Elena Mélanie. Une femme italienne que j’ai connue en Italie mais qui depuis 5 ans, travaille avec le foyer des sœurs salésiennes à Cotonou. C’est par elle que j’ai connu Cotonou. Depuis 2010, je fais le tour ici de temps en temps pour former des jeunes à l’art de la magie et pour des spectacles. Permettez-moi de profiter de l’occasion que vous m’offrez pour la remercier. Aussi, vais-je remercier la sœur Antonietta Marchese et mon grand ami Guido Vigone.
Quels sont les objectifs spécifiques de ces spectacles que vous donnez régulièrement au Bénin?
Tout ce que je fais, les spectacles ou les formations, ce sont des actions sociales. C’est du bénévolat que je fais. Ce n’est pas pour gagner de l’argent. Mais ma préoccupation, c’est de toujours voir joyeux ceux que j’ai en face, notamment les enfants. Je suis très content de le faire ; content d’avoir quelque chose de très précieux comme la joie à partager avec mon prochain. «Ta joie, c’est ma joie», me dis-je tous les jours.