Projet de loi sur le droit de la grève : un conclave interconfédéral décisif

«Quand Yayi dit qu’aucun droit n’est, on se demande s’il veut liquider les acquis de la conférence national» a déclaré Gaston Azoua, secrétaire général de la confédération syndical des travailleurs du Be(CSTB) à l’ouverture du séminaire sur le projet de loi portant exercice du droit de la grève au Bénin. C’était le vendredi dernier à Cotonou en présence des délégation des centrales syndicales devant participer aux travaux du séminaire. Son homologue Pascal Todjinou ; a estimé que la défense de la démocratie béninoise reste ce jour le combat presque exclusif des syndicats puisque l’opposition a déjà eu les dents limés.

L’ensemble des sept confédérations et centrales syndicales se sont organisées pour l’action sur le thème «les organisations syndicales et la proposition de loi portant exercice du droit de grève en République du Bénin».L’objectif était de confronter les différents points de vue des organisations et d’en faire une synthèse à adresser au parlement comme proposition sur le projet de loi querellé. A l’ouverture de cette rencontre ; Dieudonné Lokossou secrétaire général de la CSA-Bénin a confié que le gouvernement dit « de la refondation » du docteur Boni Yayi en se cachant derrière la séparation des pouvoirs a voulu saisir habillement cette opportunité celle de la vocation législative de l’Assemblée national pour imposer ce nouveau texte de loi scélérat sans un débat préalable avec les partenaires sociaux que nous constituons. Et ce, poursuit- il, au mépris du règlement régissant le dialogue social dans notre pays. Dans ce projet de loi mué en proposition de loi le gouvernement foule au pied les principes sacro-saints du dialogue social. «Et c’est pour dire non à cette réalité dictatoriale qui prend corps chaque jour dans notre pays que nous allons réfléchir ensemble sur le projet» a conclu Lokossou, pendant quarante huit heures de conclave inter confédéral pour fixer la position des syndicats sur le projet.

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