« J’ai de la compassion pour mes confrères. C’est vrai qu’il y a peut-être quelque chose qu’ils ont faite qui n’est pas dans les normes. La HAAC est là pour réguler. Mais je me demande si la Haac peut rayer de la carte de la presse béninoise un journal. Ce qui fait mal dans cette affaire, ce n’est pas le fait qu’on a sanctionné le quotidien. Ce qui a fait mal en tant qu’individu, c’est le fait d’avoir insulté proprement les acteurs de ce journal. Au vu et au su de tout le monde, on les a traités de tous les noms. C’est tout comme si c’était prémédité. On savait d’avance la sanction. C’est un peu regrettable parce que lorsqu’on veut sanctionner, il faut le faire sans partie pris. Je pense que la sanction a été très dure.
C’est une institution qui est chargée de régler la presse. Je ne maitrise pas les textes de la Haac mais dans un pays, chacun est libre de s’exprimer. Toute la presse ne peut pas dire la même chose au risque de devenir une caisse de résonnance. Donc il faut permettre à d’autre de ne pas avoir le même point de vue. Je pense que nous ne sommes pas libres. Ce n’est pas parce que la Haac a sanctionné «Le Béninois Libéré » qu’il y a restriction de la liberté de la presse. On n’est pas libre car ce n’est pas la Haac qui va interpeler, c’est une assignation de la justice ou de l’Odem. »