Constantin Amoussou, chroniqueur politique, écrivain : « La décision est une «dérive» de la Haac»

« Il faut bien savoir manier les choses et surtout savoir alterner la sanction avec la nécessité de rester, pour notre pays, un model. C’est Saint Exubéry, auteur du «Petit Prince » qui disait que l’autorité repose sur la raison. La Haac dans la mesure où elle est une autorité, doit également mesurer ses décisions par rapport à la raison. J’ai eu l’impression que la sanction est très forte, elle manque de mesure. Le Haac m’a donné l’impression, par rapport à ses acteurs, d’être animé par un sentiment de rage. L’interdiction définitive de parution et l’éradication des deux premiers responsables de ce quotidien est une sanction si grave qu’elle fait perdre à la sanction l’idée pédagogique. Voilà pourquoi, je peux être d’accord avec le pouvoir qu’a la Haac de sanctionner les organes de presse mais cependant en désaccord, et je le suis, avec la nature, la force de cette sanction.

La Haac est sans doute restée dans ses prérogatives qui consistent à sanctionner. Mais elle semble habitée par un sentiment de passion qu’elle devait dominer.

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Cette décision de la Haac fait que le Bénin commence à avancer sur la voie de la restriction de la liberté de la presse. Encore que dans les cas qui ont justifié la sanction on n’est en droit de dire qu’il y avait l’effet de la passion. Cette décision est une «dérive» de la Haac. »

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