Une décision de justice récemment rendue par le tribunal de 1ère instance de Natitingou n’a visiblement pas convaincue dans l’affaire Catherine Puzey, du nom de cette Américaine, volontaire du «Peace Corps» en service dans une localité du nord-ouest de l’Atacora-Donga ou elle est retrouvée assassinée, il y déjà 3 ans.
Trois ans en taule, soit 1045 jours, pour les sieurs Aurélien et Constant Bio, deux frères, pourtant reconnus non coupables par la justice mais qui continuent de croupir en prison. L’accusation a, entre temps, interjeté appel. Et en tant que tel, l’appel reste suspensif de la décision des premiers juges.
On rappelle que soupçonnés d’être les auteurs de l’assassinat de Catherine Puzey, Aurélien et Constant Bio avaient été, par la suite, acquittés par le tribunal de 1ère instance de Natitingou qui a fait remarquer qu’aucune preuve de culpabilité ne permet de les lier à cette affaire. L’un des deux frères incarcérés était en service dans l’administration du «Peace Corps» ici à Cotonou. Et des sources de dénoncer une ingérence des pouvoirs politiques dans la gestion de ce dossier à priori de droit commun. Cette ingérence serait due à une pression violée exercée par le gouvernement américain sur les autorités béninoises pour que les coupables du meurtre de la citoyenne des États-Unis soient retrouvés, jugés et punis. Toute chose qui justifierait l’emprisonnement sans preuves des frères Bio. Les parents et proches de Aurélien et Constant Bio fustigent la violation des droits de l’homme dans l’affaire tout autant que le non respect du principe de la séparation des pouvoirs qui fonde tout système démocratique comme celui du Bénin. Ils lancent un appel aux citoyens béninois, à la société civile, aux associations de défense des libertés et des droits de l’homme, aux Organisations non gouvernementales (Ong) nationales et internationales de mener des actions pour que justice leur soit rendue.