Ccib : Zocli dénonce des complots et la division à la chambre consulaire

Les conditions de sa nomination, les vraies raisons du mal de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib), et sa vision sont les principaux points qui ont achalandé le discours de Pierre d’ Alcantara Zocli, président du comité spécial de transition de la Ccib dans son discours de présentation de vœux du nouvel an aux membres de l’institution.

On dirait un sage qui sermonne et prodigue des conseils aux membres de sa communauté. Pierre d’Alcantara Zocli, président du Comité spécial transitoire de la Chambre de commerce et d’industrie n’est pas allé du dos de la cuillère pour faire des mises au point aux membres de l’institution dont il assure depuis le 14 décembre dernier la direction. Dans un discours direct, souvent marqué par des interrogations et des interpellations, Pierre d’Alcantara Zocli est revenu sur les conditions de sa nomination, la mission à lui assignée, les maux qui minent la Ccib depuis et a appelé à l’unité et au travail les membres de la Ccib pour faire d’elle une institution au service du développement du Bénin. Pour lui, le mal de la chambre consulaire est que l’Etat y fait des coups d’Etat orchestrés par les hommes d’affaires eux-mêmes parce que ces derniers veulent tricher pour gagner les élections consulaires. « Lorsque le président finit son mandat, et qu’il refuse de partir, d’autres agents économiques saisissent l’Etat pour mettre en place une commission transitoire. On coopte quelqu’un qui vient, s’installe et au bout de six mois voire un an, il organise les élections et gagne», a-t-il expliqué. Selon, lui la Ccib se caractérise actuellement par une division de ses membres qui comprend des pro-Ataou, le président sorti et des contres. La conséquence de cette situation de complots est que l’institution ne contribue pas au développement du pays. « Il y a des chefs d’entreprises qui ont des milliards par mois, qui sont des industriels et ont à l’extérieur des merveilles, mais ne sont pas à la Ccib. Le président Boni Yayi n’a même pas besoin de prendre l’avion pour chercher de l’argent à l’extérieur. Il y a des entrepreneurs, lorsqu’on va faire le tour de table qui sont capables de lui mobiliser toutes les ressources dont il a besoin », a-t-il fait remarquer. « Et pourtant, poursuit-il préfèrent aller investir ailleurs parce qu’ils n’aiment pas notre chambre de commerce, parce que notre chambre de commerce n’est pas une chambre de commerce, elle est une chambre de l’informel. Or l’informel ne paie pas les impôts, ne construit pas les ponts, les aéroports bref tout tous les autres projets pour un pays ».

S’en aller après sa mission…

Pour Zocli, l’objectif de la commission spéciale de transition qu’il dirige est d’assumer la restructuration de la chambre de commerce et d’industrie. « Et tous les textes seront revus et ajustés aux nouvelles données économiques pour une exigence économique du Bénin », a-t-il souligné. Son souhait est d’être le dernier président de commission spéciale transitoire et qui n’est pas candidat à des élections consulaires. « Mon souhait est qu’au terme de notre séjour, qu’il ,y ait un mécanisme doté de textes clairs qui permettent à la Ccib d’être autonome, de s’autoréguler et de faire en sorte que les élections se passent clairement et à bonne date. Ce qui permet aux autres Ccib d’avoir confiance à notre chambre de commerce », a-t-il avancé. Avant d’appeler les membres de la chambre à l’unité et au patriotisme économique.

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