Cent jours après sa mort : L’Iviua rend hommage au président Kadhafi

L’Institut de valorisation de l’indicamétrie et de l’unité africaine(Iviua) du professeur Moustapha Diabaté a organisé le vendredi 27 janvier dernier sur le terrain de handball du l’’université d’Abomey Calavi une cérémonie d’hommage au guide de la révolution libyenne cent jours après sa mort.   

Le 20 Octobre 2011 à Bani Walid, le guide de la révolution libyenne Muammar Kadhaffi se faisait tuer par les combattants du Conseil national de la Transition(Cnt). Ceux-ci l’ont pris vivant, certes atteint d’une balle, avant de le liquider dans des conditions obscures et inhumaines jamais élucidées. Cent jours après sa mort, l’émoi et l’émotion suscités par sa mort tragique se sont estompés. De même que la bande de ses chantres et de ses soutiens qui a considérablement diminué. Sur le terrain de hand ball du campus d’Abomey Calavi, pas de traces des souverains « pro-kadhaffistes » qui haranguaient micros et caméras pour défendre les positions du guide. Seul l’Iviua a pris l’initiative de lui rendre hommage. En face des étudiants venus nombreux, assis ou débout, écoutant religieusement les déclarations, quelques rares intellectuels triés sur le volet dont le professeur Honorat Aguessy qui a d’ailleurs présenté une riche et très applaudie conférence sur l’opportunité de l’union et les potentialités de l’Afrique pour sortir de l’ornière. « Kadhaffi, héros de la lutte pour la dignité et l’unité africaine », tel était le thème de cette commémoration riche en couleur et image. Sur les lieux, des posters géants des héros de la lutte pour l’émancipation du peuple noir comme Thomas Sankara, Martin Luther King et bien sûr Kadhaffi. Selon Bruno Symahou responsable à la communication de l’Iviua, l’objectif de cette cérémonie est de « témoigner notre indignation face à l’assassinat du guide libyen par l’Otan, de dénoncer l’attitude de l’Otan et de la France dans la promotion de la démocratie par les armes, de témoigner notre solidarité au peuple libyen, à l’Afrique résistante et à la Diaspora et aussi de célébrer un héros tombé sur le champ de bataille ». La cérémonie a pris fin par la projection d’un documentaire qui retrace toute la vie du guide. Ce fut une soirée de réarmement moral à un moment où l’Afrique perd ses repères. L’artiste Anis Pépé ne s’en est pas caché dans sa chanson : « une vraie indépendance s’arrache. Africains, prenez vous au sérieux ».

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