Pour une faculté des Sciences et Technique en gestation à Dassa-Zoumè

(La ville-carrefour engage la bataille des 100 millions fcfa) De nouveaux pôles universitaires vont bientôt voir le jour au Bénin. Une Faculté des lettres, Arts et Sciences humaines (Flash) à Aplahoué dans le Mono et une Faculté des Sciences et Techniques, option Chimie-Biologie (Fast) à Dassa-Zoumè dans le département des Collines. Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesrs) vient de prendre l’importante décision de les ouvrir au public. 

En signant l’arrêté en date du 12 janvier 2012, portant création, dénomination et attributions de deux facultés, le ministre Abiola entend donner corps, ainsi que l’indique l’acte, «à la vision de développement et d’action du gouvernement». Une vision de développement qui associe pleinement les collectivités locales. En son article 1er, l’arrêté précise, en effet, qu’«il est créé à l’Université d’Abomey-Calavi avec l’appui des conseils communaux, deux (2) facultés à caractère spécial…» dans les localités concernées. 
Ainsi, si sur papier, la naissance de ces centres universitaires est juridiquement consacrée, leur effectivité sur le terrain reste à gagner. Et la décision du gouvernement à travers l’arrêté du ministre de tutelle le stipule très clairement: «L’ouverture effective de chaque faculté est subordonnée à la réalisation d’un minimum d’infrastructures nécessaires» (art.5), allusion faite de l’espace de terre et du domaine d’accueil des campus, amphis et salles de cours en gestation. A ce propos, les communes ainsi élues ont pris des engagements fermes de les fournir, du moins, pour ce qui concerne la Fast de Dassa-Zoumè. Et on apprend que dans sa vision futuriste du nouveau joyau, cette cité des collines envisage de délimiter puis de mettre à disposition 500 ha à 1000 ha de terre non litigieuse de sa juridiction. De quoi faire pâlir d’envie l’académie de rattachement qu’est l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), laquelle ne dispose pas d’un si vaste domaine. A quel endroit précis de Dassa-Zoumè cela va-t-il être implanté? Des témoignages indiquent que «la question est toujours en suspens et n’est pas encore tranchée même si des arrondissements de la ville-carrefour ont déjà proposé leur offre». Akoffodjoulé sur la route de Bètècoukou et de Lèma sont ceux les plus souvent cités. «D’avoir réussi à faire bloc quand il s’est agi de décrocher l’accord du pouvoir central, les filles et fils de Dassa-Zoumè risquent, si on n’y prend garde, de vivre des contradictions internes quant au lieu d’implantation de ladite faculté», prévient un ressortissant qui connait la sociologie de ses frères qu’il dit politiquement très divisés et frondeurs.

3 contributeurs, 3 millions f CFA de déjà mobilisés!

On n’en est pas là et, pour l’instant. Au contraire, l’heure serait à la mobilisation des moyens et ressources en tous genres nécessaires à la mise en place et au fonctionnement effectif de ce haut de lacience et du savoir. Tous les acteurs de l’œuvre visent la rentrée académique 2011-2012 comme date de démarrage des activités d’enseignement. Pour y parvenir, les infrastructures immobilières mobilisables, de première main, seraient les deux maisons du peuple de la ville. D’une capacité de 200 à 500 places, elles serviront de salles de cours et d’amphis de départ aux 1ères années du département. Il restera à mettre à disposition un bloc administratif et un «Guest House» ou auberge, sorte de «pied-à-terre» pour le personnel administratif (le doyen, le vice-doyen, le secrétaire et le comptable) et surtout les enseignants dont certains sont des itinérants déjà appelés à desservir les universités d’Abomey-Calavi et Parakou.  
Pour la concrétisation sans fioritures de l’initiative, un appel de fonds est lancé, au lendemain de la signature de l’arrêté ministériel. Une vingtaine de cadres et autorités de la localité y ont prêté le flanc afin de crédibiliser l’opération et rassurer les potentiels souscripteurs (voir fac-similé 1). Toutes les bonnes volontés, notamment les ressortissants de Glazoué et Dassa-Zoumè et leurs sympathisants vivant au bercail ou dans la diaspora sont sollicités. A terme, cet appel de fonds prévoit de recueillir une cagnotte de 100 millions f cfa qui serviraient à faire face aux premières dépenses de fonctionnement de la faculté (frais de mission des enseignants, de travaux pratiques et dirigés…). On annonce que les premières grandes bonnes volontés à s’inscrire sur la liste des contributeurs sont, entre autres, le nouvel ambassadeur du Bénin au Japon et plutôt homme d’action, son Excellence Rufin Zomahoun et M. Gabriel Kotchoffa vivant en Russie où il est professeur d’université et président du Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur (HCBE). Ils y ont déjà contribué chacun pour un montant d’un million f cfa (1.ooo.ooo F CFA) et sont suivis en cela de l’opérateur économique et aussi fils émérite du terroir, Jean-Eudes Okoundé. Ce dernier a promis de donner -si ce n’est déjà fait- une enveloppe équivalente, en plus d’avoir financièrement soutenu le lobbying ayant abouti à l’heureuse décision. Les souscriptions étant volontaires, toute donation en numéraires de quelque montant que ce soit est la bienvenue, indique-t-on, auprès des instances chargées du dossier. Le compte BOA N* BJ061 01019 00 24 06 00 01 14 Bank of Africa Benin est ouvert à cet effet (voir fac-similé 2). On souhaite qu’à bonne date, les prévisions soient atteintes et les engagements tenus, pour permettre à Dassa-Zoumè et ses populations d’assener la preuve que leur parole, chaque fois donnée, vaut acte.

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